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Benoît Clair, aux États-Unis, édité par
À trois jours de l'investiture officielle de Joe Biden, Washington se barricade. Au-delà de la capitale fédérale, les forces de l'ordre de tout le pays sont sur le pied de guerre. Les milieux d'extrême droite et les partisans de Donald Trump appellent à marcher sur le Capitole ou bien prendre les armes un peu partout dans le pays.

Dans quelles conditions l'investiture de Joe Biden, connue sous le nom d'"inauguration day", va-t-elle se dérouler mercredi ? Les trois jours qui viennent vont se passer sous haute tension autour du Capitole de chacun des États américains, où des mesures exceptionnelles ont été prises. Ainsi, les poubelles, boîtes à lettres et distributeurs de journaux ont été systématiquement démontés pour éviter les bombes cachées. Même si le Secret Service travaille depuis plus d'un an à la sécurité de l'inauguration, nul ne sait vraiment ce dimanche comment les événements peuvent tourner.

À Washington, grilles, barbelés et tours de guet ont été déployés. La Garde nationale a mobilisé 20.000 hommes, soit plus que le total des troupes actuellement stationnées en Afghanistan, Irak et Syrie. La maire, Muriel Bowser, a prévenu que la ville sera quasiment coupée du monde jusqu'à mercredi. Elle a invité la population à suivre l'investiture à la télévision, au lieu de se rendre aux abords de la Maison-Blanche et du Capitole.

Ruée des pro-Trump sur des messageries chiffrées

Malgré près de 300 arrestations depuis les événements du 6 janvier dernier, ce sont les milices paramilitaires composées d'extrémistes violents qui inquiètent surtout le FBI. Car les Proud Boys et la Million Militia March se sont mobilisés via les réseaux sociaux Telegram et Signal, tous les deux chiffrés, donc impossibles à suivre pour les forces de l'ordre. Ces dernières ont vu, impuissantes, plus de 25 millions de nouveaux comptes s'y créer en une semaine.

Symbole de cette tension extrême, un homme lourdement armé a été arrêté vendredi soir près du Capitole, avec une arme de poing sur lui et 500 cartouches de munitions. L'homme a finalement été relâché. Il s'agissait en fait d'un agent de sécurité privé qui n'avait pas la bonne accréditation pour la cérémonie d'investiture du 20 janvier. Il n'a cependant plus l'autorisation de revenir à Washington.