Influenceur algérien renvoyé en France : une «humiliation» pour Bruno Retailleau qui hausse le ton
La France et l'Algérie sont-elles sur le point de connaître une rupture diplomatique sans précédent ? C'est la direction que semblent prendre les deux pays, suite au renvoi en France de l'influenceur Doualemn, considéré comme dangereux par l'Algérie qui lui a refusé l'entrée sur son territoire.
Il ne compte pas rester sans réaction face à ce qu'il juge comme une "humiliation". Comme le révélait Europe 1 jeudi soir, l'influenceur algérien Doualemn qui avait été expulsé du territoire français en fin d'après-midi, n'a pas été accepté par les autorités algériennes et a été renvoyé en France. Bruno Retailleau ne compte donc pas rester sans réaction face à ce qu'il considère comme un manque de respect de la part du gouvernement algérien.
La France "en position de force"
Car, comme le rappelle le géopolitologue Alexandre del Valle, la France est bel et bien en position de force dans ce conflit qui l'oppose à Alger. "C'est quand même pas la France qui est plus faible que l'Algérie. On a quand même une capacité de nuisance qui nous permet de faire revenir à la raison un état qui viole notre souveraineté. Et à un moment il faut dire stop."
Pour mettre la pression sur Alger, la France pourrait par exemple revenir sur les accords de 1968 qui facilite l'accès à l'Hexagone pour les citoyens algériens. Mais d'autres mesures sont également envisageables. "Une grande partie de l'élite corrompue algérienne a des biens mal acquis. Les biens mal acquis pourraient être gelés", rappelle Alexandre del Valle.
"Un point de quasi non retour"
"On pourrait aussi empêcher les élites corrompues de venir se faire soigner, parfois gratuitement en France. En plus, on pourrait même diversifier nos importations de gaz. On est à un point de quasi-non-retour. Il va falloir utiliser un certain nombre de pressions."
Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a de son côté évoqué vendredi soir la possibilité de réduire le nombre de visas accordés aux demandeurs algériens.