Inde : un journaliste tué par balles dans le nord

Un journaliste, Shantanu Bhowmick, avait été tué le 21 septembre dans le nord-est, battu à mort.
Un journaliste, Shantanu Bhowmick, avait été tué le 21 septembre dans le nord-est, battu à mort. © AFP
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avec AFP
Il s'agit du troisième journaliste tué depuis début septembre en Inde, un des pays d'Asie les plus dangereux pour la presse.

Un journaliste a été tué par balles samedi dans le nord de l'Inde, attaqué par trois hommes à moto, a annoncé la police. Il s'agit du troisième journaliste tué depuis début septembre en Inde, un des pays d'Asie les plus dangereux pour la presse. Rajesh Mishra, reporter âgé de 40 ans qui travaillait pour le quotidien en hindi Dainik Jagran, un des principaux journaux du pays, a été touché à la tête dans l'Etat d'Uttar Pradesh par les tirs de trois hommes circulant en motocyclette, a expliqué un responsable de la police, Anand Kumar.

"Trois bandits ont tiré des coups de feu. Deux des trois ont été identifiés", a déclaré Anand Kumar à la presse. "Nous avons bon espoir de les voir tous trois arrêtés avant ce soir", a-t-il ajouté, précisant que la police n'était pas encore certaine de leurs motivations. 

Il appartenait à un groupe radical. Rajesh Mishra appartenait au Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS, Corps national des volontaires), un groupe radical souvent accusé d'attiser les braises des tensions inter-communautaires et considéré comme le mentor idéologique du parti de l'actuel Premier ministre indien Narendra Modi, le Bharatiya Janata Party (BJP).

41 journalistes tués. Un journaliste, Shantanu Bhowmick, avait été tué le 21 septembre dans le nord-est, battu à mort en couvrant des affrontements politiques près d'Agartala, capitale du petit Etat reculé du Tripura. Un peu plus de deux semaines auparavant, le 5 septembre, l'assassinat à Bangalore (sud) d'une journaliste renommée, Gauri Lankesh, détractrice des nationalistes hindous, avait déclenché un tollé dans le pays. Quarante et un journalistes ont été tués en Inde depuis 1992, selon les derniers chiffres du Comité pour la protection des journalistes (CPJ).