Hausse des visas accordés aux étudiants algériens : la droite s'agace et dénonce une «diplomatie masochiste»
La récente augmentation des visas étudiants accordés par la France à des ressortissants algériens déclenche l’ire de la droite et de certains élus RN. Entre critiques sur le coût des accords de coopération et accusations de "diplomatie masochiste", la controverse s’intensifie à la veille d’une nouvelle tension diplomatique avec Alger.
Depuis ce mardi 30 septembre, une partie de la classe politique s’indigne après la révélation du nombre de visas étudiants accordés par la France à des ressortissants algériens. Au total, 8.351 visas ont été délivrés pour la rentrée 2025, soit plus d’un millier de plus en un an, une hausse dont l’ambassade de France à Alger s’est publiquement félicitée.
"Une guerre dans laquelle l'Algérie veut faire plier le pays", selon Louis Alliot
Cette annonce en pleine crise diplomatique entre Paris et Alger fait forcément grincer des dents à droite. "Gouvernement Tartuffe", déplore Éric Ciotti, le patron de l'Union des Droites pour la République, qui rappelle que Boualem Sansal est toujours détenu dans les geôles algériennes depuis bientôt un an.
De son côté, l'eurodéputé reconquête Sarah Knafo appelle à supprimer tous les avantages accordés par la France à ce "pays hostile". Des avantages qu'elle a listés et qui atteindraient un montant exorbitant. "On parle de 9 milliards d'euros par an, donc c'est dire ce que ça nous coûte depuis des décennies maintenant. Depuis qu'on a signé des accords de coopération avec eux pour des étudiants algériens, ça nous coûte 380 millions d'euros par an", explique l'eurodéputée.
Si Marion Maréchal, président d'Identité Liberté, condamne "la diplomatie masochiste de la France", pour le maire de Perpignan et élu du Rassemblement National, Louis Alliot, il s'agit avant tout "d'une guerre dans laquelle l'Algérie veut faire plier le pays".
Du côté de la place Beauvau, qui tente depuis un an d'inverser le rapport de force avec le gouvernement d'Abdelmadjid Tebboune, la responsabilité du Quai d'Orsay est pointée du doigt dans la délivrance de ces nouveaux visas étudiants.