Soupçonné d'agressions sexuelles, Gilbert Rozon démissionne de Juste pour rire

  • Copié
avec AFP , modifié à
Selon Radio Canada, Gilbert Rozon est visé par une enquête de la police de Montréal pour une affaire d'agression sexuelle qui se serait produite à Paris en 1994. 

Le producteur canadien Gilbert Rozon, président du groupe Juste pour rire et commissaire aux célébrations du 375ème anniversaire de Montréal au Canada, a annoncé mercredi soir sa démission de ses fonctions, "ébranlé par des allégations" à son sujet. Celui qui est connu dans l'Hexagone comme jury de l'émission La France a un incroyable talent est soupçonné de harcèlement et d'agressions sexuelles, dont l'une à Paris en 1994.

Ne pas "porter ombrage" à ses collaborateurs. "Ébranlé par les allégations me concernant, je souhaite consacrer tout mon temps à faire le point. A toutes celles et ceux que j'ai pu offenser au cours de ma vie, j'en suis sincèrement désolé", a-t-il écrit sur Facebook. Le grand manitou du "showbizz" québecois a aussi indiqué qu'il se retirait "dès maintenant" de ses fonctions de vice-président de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. Pour lui, il s'agit de ne pas "porter ombrage" à ses collaborateurs et leurs familles.

Une agression à Paris en 1994 ? Son retrait survient après que l'humoriste québecois Guillaume Wagner a publiquement accusé Gilbert Rozon d'être un "agresseur", suite à des allégations de femmes qui auraient été victimes du fondateur du Festival Juste pour rire. Selon Radio-Canada, Gilbert Rozon est visé par une enquête de la police de Montréal pour une affaire d'agression sexuelle qui se serait produite à Paris en 1994. Une plainte à ce sujet a été déposée mercredi. 

Les accusations de neuf femmes. Le journal Le Devoir, de son côté, a publié le témoignage de neuf femmes accusant l'animateur d'agressions ou de harcèlement. Certaines d'entre elles étaient mineures au moment des faits rapportés.

"Laisser la justice faire son travail". Le maire de Montréal, Denis Coderre, a indiqué sur Twitter avoir "pris connaissance (...) avec consternation et déception (...) des graves allégations d'inconduite sexuelle qui pèsent contre Gilbert Rozon". "On peut être troublé, révolté, bouleversé" par ces allégations, mais nous devons laisser la justice faire son travail, "tout en soutenant les femmes et les hommes qui en ont parlé", a-t-il plaidé en substance.