Guerre en Ukraine : la France en faveur de l'exclusion de la Russie de Swift

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La France est en faveur de l'exclusion de la Russie du système bancaire Swift. (Illustration) © JAKUB PORZYCKI / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP
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avec AFP , modifié à
"Certains États membres ont fait part de réserves, la France ne fait pas partie de ces États", a déclaré le ministre des Finances Bruno Le Maire au cours d'une conférence de presse dans le cadre d'une conférence rassemblant les ministres des Finances de l'Union européenne. "Il faut qu'il y ait un consensus européen", a-t-il poursuivi.

La France est en faveur de l'exclusion de la Russie du système bancaire Swift, a affirmé vendredi le ministre français des Finances Bruno Le Maire, afin de sanctionner la Russie de l'invasion en Ukraine. "Certains États membres ont fait part de réserves, la France ne fait pas partie de ces États", a déclaré le ministre au cours d'une conférence de presse dans le cadre d'une conférence rassemblant les ministres des Finances de l'Union européenne. "Il faut qu'il y ait un consensus européen", a-t-il poursuivi pour justifier de l'absence de cette "arme nucléaire financière" à l'arsenal des sanctions occidentales contre Moscou.

L'Allemagne contre

"C'est la toute dernière option", avait affirmé un peu plus tôt le ministre vendredi. Swift est l'un des plus importants réseaux de messagerie bancaire et financière, permettant les règlements interbancaires entre les établissements financiers du monde entier. Mais l'Allemagne ne veut pas l'imposer pour le moment, craignant de devoir faire face à de sérieuses difficultés économiques, et notamment aux transactions liées au marché du gaz russe dont Berlin est fortement dépendant. "Des étapes supplémentaires sont encore possibles mais nous devons être méfiants quant à leurs effets : c'est à l'économie russe qu'il s'agit de faire subir des conséquences", a souligné le ministre allemand des Finances Christian Lindner vendredi.

Les ministres des Finances européens ont par ailleurs demandé à la Commission européenne et à la Banque centrale européenne d'"évaluer les conséquences que provoquerait une coupure encore plus forte des institutions russes de l'accès au système financier", selon un communiqué publié vendredi. "Toutes les options sont sur la table" précise également ce document.