Des explosions ont été entendues à Kiev. 2:10
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avec AFP , modifié à
Pour tenter de freiner l'offensive massive déclenchée par Vladimir Poutine, l'Ukraine a annoncé la mobilisation générale pour la deuxième journée de l'invasion russe dans le pays. Des combats meurtriers opposent forces russes et ukrainiennes jusqu'aux portes de Kiev, où des explosions ont retenti vendredi à l'aube.

La pression monte d'un cran à Kiev. L'Ukraine, où des combats meurtriers opposent forces russes et ukrainiennes jusqu'aux portes de Kiev, a annoncé la mobilisation générale pour tenter de freiner l'offensive massive déclenchée par Vladimir Poutine, et des explosions ont retenti vendredi à l'aube dans la capitale. Selon les constats d'un journaliste de l'AFP, deux fortes détonations ont été entendues dans le centre de Kiev, au lendemain du début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Trois personnes blessées par des débris de missiles

Sur son compte Facebook, l'armée de terre ukrainienne a indiqué que des "tirs de missiles" visaient Kiev, précisant en avoir détruit deux en vol. Selon le maire de la ville, Vitali Klitschko, trois personnes ont été blessées, dont une grièvement, par des débris de missiles tombés dans un quartier résidentiel du sud-est de la capitale ukrainienne. La progression des forces russes fait redouter un assaut et la multiplication d'attaques ciblées sur Kiev et des cibles stratégiques et gouvernementales.

Le chef de la diplomatie ukrainienne a dénoncé vendredi des tirs de missiles russes qui ont touché Kiev à l'aube, faisant au moins trois blessés, au lendemain du début de l'invasion russe du pays. "Des tirs horribles de missiles russes sur Kiev. La dernière fois que notre capitale a connu quelque chose de semblable, c'était en 1941 quand elle a été attaquée par l'Allemagne nazie. L'Ukraine a vaincu ce démon et vaincra aussi celui-ci", a affirmé Dmytro Kouleba dans un message sur son compte Twitter.

Un autre tir de missile contre une unité de garde-frontières

Selon des sources militaires occidentales, l'armée russe se rapprochait de Kiev, où un couvre-feu a été imposé, avec l'intention de "décapiter le gouvernement" ukrainien et d'y installer à la place un gouvernement favorable à Moscou. Le gouverneur de la région de Soumy (nord-est), Serhiï Jyvytskiï - cité par l'agence de presse UNIAN - a déclaré que "des engins (russes, ndlr) sont partis de Soumy en direction de Kiev, beaucoup d'engins". Le ministère ukrainien de la Défense a également signalé vendredi un tir de missile russe tôt le matin contre une unité de gardes-frontières dans la région de Zaporijjia, qui, selon cette source, a fait des "morts et des blessés".

Au moins 137 morts et 316 blessés côté ukrainien

Au lendemain du déclenchement de l'offensive russe, le président Zelensky a dressé vendredi le bilan des pertes côté ukrainien, civiles et militaires : au moins 137 morts et 316 blessés. L'armée ukrainienne a estimé les pertes matérielles russes à plus de 30 tanks, quelque 130 véhicules blindés de combat, sept avions et six hélicoptères. Les deux camps faisaient des déclarations invérifiables, mais l'armée russe gagnait du terrain. Dans la région de Kherson, elle est présente dans plusieurs zones et contrôle Genichesky, ville à 300 km à l'ouest de la frontière russe.

Zelensky accuse la Russie de viser des civils

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé vendredi l'armée russe de viser des zones civiles à Kiev, en saluant "l'héroïsme" des Ukrainiens face à l'invasion russe et assurant que ses soldats faisaient "tout leur possible" pour défendre le pays. Les autorités russes "disent que les zones civiles ne sont pas des cibles, mais c'est encore un de leurs mensonges. En réalité, il ne font aucune distinction", a-t-il dit encore en ukrainien.