Google : démission d'une meneuse de grève, se disant victime de représailles

Le géant américain dément ces accusations.
Le géant américain dément ces accusations. © BEN STANSALL / AFP
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avec AFP
Après avoir été, selon elle, victime de représailles en interne, une employée de Google qui y avait co-organisé un mouvement social d'ampleur fin 2018, a annoncé vendredi démissionner.

Une employée de Google qui y avait co-organisé un mouvement social d'ampleur fin 2018, a annoncé vendredi démissionner après avoir été selon elle victime de représailles en interne, des accusations démenties par le géant américain. "En restant, je n'aurais pas juste craint davantage de réprimande publique, de rejet et de stress, je les aurais attendus" avec certitude, a écrit Claire Stapleton dans un texte publié sur la plateforme Medium, affirmant avoir été victime de discriminations après avoir co-organisé le débrayage ("walkout") très médiatisé de milliers d'employés de Google dans le monde en novembre.

Ils protestaient contre la gestion interne, qu'ils jugeaient laxiste et opaque, et dénonçaient des cas de harcèlement sexuel, dont certains impliquant de hauts responsables. "Comme nous l'avons déjà dit, nous ne tolérons aucune représailles" et "une enquête interne menée sur (ces) accusations n'a établi aucune preuve de représailles", a réagi Google. Sa hiérarchie "a soutenu ses contributions" pour améliorer les conditions de travail et lui a même "attribué un prix (...) pour son rôle dans le 'walkout'", a aussi assuré le groupe, qui avait en novembre officiellement soutenu le mouvement.

"On m'a dit que je serai rétrogradée"

Claire Stapleton explique dans son texte publié via le compte "Google Walkout for real change", du nom du mouvement de novembre, qu'une nouvelle grossesse a achevé de la décider à quitter son employeur depuis douze ans car elle souhaitait préserver sa "santé". Claire Stapleton et Meredith Whittaker - autre employée organisatrice du "Google Walkout"- avaient, en interne mais aussi publiquement via Twitter, fait part ces dernières semaines de "représailles" de la part de leur hiérarchie.

"Deux mois après le 'Walkout', on m'a dit que je serai rétrogradée (...) et qu'un projet qui avait été approuvé était annulé. J'ai fait remonter (cela) aux ressources humaines et à la direction, ce qui a nettement aggravé la situation", avait notamment affirmé Claire Stapleton. "Mon supérieur a commencé à m'ignorer, mon travail a été assigné à d'autres personnes et on m'a dit de partir en congé maladie alors que je ne suis pas malade", avait-elle aussi assuré, précisant que l'intervention de son avocat lui avait permis de récupérer son affectation. Malgré cela, "l'environnement demeure hostile et je pense à démissionner à peu près tous les jours", avait-elle ajouté.