Concours de Miss France 0:41
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Louise Bernard, avec Mélanie Faure
Attaquée en justice par Osez le féminisme, la société Miss France se défend. Interrogée au micro de BFMTV, sa présidente Alexia Laroche-Joubert a soutenu que le concours n'est pas régi par le droit du travail, plaidant le "statut" en place. La société féministe ainsi que trois femmes, qui se sont vu refuser l'accès au concours, ont entamé une procédure judiciaire lundi.

La société Miss France répond à Osez le féminisme. L'association a saisi les prud’hommes au motif que participer à Miss France serait un travail et devrait ainsi être soumis aux normes juridiques du droit du travail. Les critères de sélection du concours relèveraient alors de la discrimination. Dans une interview accordée à BFMTV, sa nouvelle présidente Alexia Laroche-Joubert a plaidé le fait que Miss France n'est qu'un simple concours.

"C’est un concours", a-t-elle expliqué au micro de BFMTV mardi. "Ce n'est pas régi par le droit du travail", a-t-elle ajouté. "En revanche, il y a un règlement du jeu. Ce n'est pas comme Koh-Lanta (ndlr : émission également produite par la société d'Alexia Laroche-Joubert, Adventure Line Productions) qui dure 40 jours. Cela n'a rien à voir. Il y a un statut pour ça, il y a des règlements du jeu."

Un concours plus axé sur les "prises de parole"

Alexia Laroche-Joubert a balayé l’idée de contrats de travail et a réitéré son envie de moderniser encore davantage le concours en le concentrant moins sur le physique de ses candidates et davantage sur leurs prises de parole. "Miss France n’est pas une mannequin, elle va au contact des Français et des officiels", a soutenu Alexia Laroche-Joubert. "Elle doit véhiculer des valeurs auprès des jeunes filles." 

L'association Osez le Féminisme et trois femmes, qui n'ont pas pu participer au concours de beauté, ont intenté lundi une procédure judiciaire contre les sociétés Miss France et Endemol Production devant le conseil des prud'hommes de Bobigny.