Etats-Unis : un second employé de la Maison-Blanche, accusé de violences conjugales, démissionne

La double démission survenue depuis jeudi soulève des interrogations sur le climat éthique et le recrutement au sein de la Maison-Blanche. Image d'illustration.
La double démission survenue depuis jeudi soulève des interrogations sur le climat éthique et le recrutement au sein de la Maison-Blanche. Image d'illustration. © OLIVIER DOULIERY / AFP
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avec AFP
Ce scandale d'une double démission en l'espace de quelques jours éclaboussait vendredi l'entourage immédiat du président américain.

David Sorensen, un employé de la Maison-Blanche accusé de violences conjugales par son ex-femme, a démissionné vendredi dans la foulée du départ de Rob Porter, un conseiller de Donald Trump mis en cause par deux ex-épouses affirmant avoir subi des violences.

Il nie les faits. David Sorensen, qui était chargé de rédiger des discours, a "nié les accusations et a démissionné", a expliqué Raj Shah, porte-parole adjoint de la Maison-Blanche. Selon une source proche, son poste ne nécessitait pas de vérification approfondie en matière de sécurité.

Deux autres employés dans la tourmente. Ce scandale d'une double démission en l'espace de quelques jours éclaboussait vendredi l'entourage immédiat du président américain. En particulier, le secrétaire général de la Maison-Blanche John Kelly et la directrice de la communication de l'exécutif Hope Hicks sont pris dans la tourmente. On reproche notamment à John Kelly d'avoir été au courant du passé sulfureux de Rob Porter, secrétaire du personnel de la Maison-Blanche, et de l'avoir néanmoins laissé naviguer au plus proche de Donald Trump bien que son passif ne lui eut pas permis d'obtenir un feu vert complet à l'issue de la vérification de sécurité à laquelle se soumettent les employés du lieu. Hope Hicks est pointée du doigt pour la gestion de la communication autour de cette affaire, à savoir un long silence jusqu'à ce que les accusations ne soient rendues publiques, d'autant qu'elle entretenait une relation avec l'intéressé.

Trump "surpris". Autant de zones grises qui soulèvent depuis quelques jours les interrogations sur le climat éthique et le recrutement au sein de la Maison-Blanche. Interrogé vendredi sur le départ de Rob Porter, Donald Trump a affirmé avoir été "surpris" lorsqu'il a appris la situation "récemment". "Mais nous lui souhaitons le meilleur. (...) C'est évidemment un moment difficile pour lui. Il a fait du très bon travail pendant qu'il était à la Maison Blanche", a souligné dans le Bureau ovale le milliardaire républicain, rappelant que son ancien conseiller "dit qu'il est innocent et je pense qu'il faut s'en souvenir".