États-Unis : Trump, Russie, Israël, Manning... Les derniers mots de Barack Obama président

Mercredi, lors de sa dernière conférence de presse en tant que président, Barack Obama a évoqué de nombreux sujets.
Mercredi, lors de sa dernière conférence de presse en tant que président, Barack Obama a évoqué de nombreux sujets. © AFP
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avec AFP , modifié à
Le président américain a tenu sa dernière conférence de presse, mercredi, après deux mandats passés à la Maison-Blanche.

C'était sa toute dernière conférence de presse en tant que président des États-Unis. Mercredi soir, Barack Obama s'est exprimé sur de nombreux sujets, alors qu'il quittera vendredi la Maison-Blanche et cédera sa place à Donald Trump. Accompagné de son épouse, il assistera à la cérémonie d'investiture du président républicain, puis s'envolera vers la Californie, pour quelques jours de vacances en famille.

"Justice a été rendue" pour Chelsea Manning. Barack Obama a d'abord affirmé mercredi que "justice avait été rendue" dans l'affaire de Chelsea Manning, dont le président américain a commué la peine mardi alors que cette militaire transsexuelle devait purger 35 ans de prison pour avoir transmis des documents confidentiels au site WikiLeaks. "Chelsea Manning a purgé 'une dure peine de prison'", a ajouté le président américain. "Elle a été jugée (...), elle a admis sa responsabilité pour son crime, la peine qu'elle a reçue était très disproportionnée par rapport à celles d'autres lanceurs d'alerte", a-t-il ajouté, rappelant qu'il avait "commué et non annulé" la peine de la militaire.

Préserver la relation Washington-Moscou. Évoquant la politique étrangère, le président sortant a rappelé qu'il était dans "l'intérêt de l'Amérique et du monde d'avoir des relations constructives avec la Russie". "Cela a été mon approche (de la question) pendant ma présidence", a poursuivi le 44ème président américain, assurant toutefois que cette vision s'est heurtée à une "escalade du discours anti-américain" lorsque Vladimir Poutine est revenu à la présidence russe en 2012, menant à une relation Washington-Moscou plus "antagoniste" et "difficile".

L'intenable "statu quo" en Israël. Barack Obama s'est également dit "profondément inquiet" face au conflit israélo-palestinien, et a mis en garde Donald Trump contre une situation potentiellement "explosive". "Je suis inquiet parce que j'estime que le statu quo est intenable, qu'il est dangereux pour Israël, mauvais pour les Palestiniens, mauvais pour la région et mauvais pour la sécurité aux États-Unis", a déclaré Barack Obama. Évoquant son successeur Donald Trump, qui a promis d'installer l'ambassade américaine à Jérusalem dans un geste hautement controversé, il a mis en garde contre le fait de mener des "mouvements unilatéraux soudains" dans un "environnement explosif".

Les "valeurs fondamentales". Barack Obama a promis qu'il pourrait sortir de sa réserve à l'avenir si "les valeurs fondamentales" de l'Amérique étaient en jeu. Il n'a ainsi pas écarté la possibilité de "s'exprimer" sur des sujets comme la discrimination, le droit de vote, la liberté de la presse ou l'immigration. 

Allusion à la liberté de la presse. Barack Obama a d'ailleurs adressé un clin d'oeil appuyé à la liberté de la presse lors de cette dernière sortie officielle. "J'espère que vous pourrez être aussi tenaces que vous l'avez été avec nous à l'avenir", a glissé le président sortant, faisant allusion au rapport houleux qu'entretient son successeur Donald Trump avec les médias.