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Alexis Guilleux, édité par Laetitia Drevet
La police chargée de la sécurité du Capitole a annoncé mercredi être prête à répondre à "toutes menaces" en alertant sur le "possible projet d'une milice" d'attaquer jeudi le siège du Congrès américain, cible d'un assaut meurtrier par des manifestants pro-Trump le 6 janvier.

Des dizaines d'agents déployés, une police aux aguets. La sécurité a été renforcée au Congrès américain après l'alerte sur un "possible projet d'une milice" d'attaquer jeudi le Capitole. Une menace prise très au sérieux sur place deux mois après l'assaut meurtrier donné par des manifestants pro-Trump début janvier. Des membres du mouvement conspirationniste QAnon, qui n'ont jamais accepté la victoire de Joe Biden, pensent que le 4 mars verra Donald Trump investi président des Etats-Unis pour un second mandat. Jusqu'en 1933, les présidents prêtaient serment ce jour-là. 

Des votes repoussés pour éloigner les parlementaires

A l'approche de cette date, la police surveille de près les appels au rassemblement de manifestants pro-Trump, dans un pays encore sous le choc de l'attaque du 6 janvier. "Nous avons obtenu des informations qui montrent un possible projet d'une milice identifiée visant à forcer l'entrée du Capitole le 4 mars", a détaillé la police, en affirmant être "préparée pour toutes menaces potentielles". 

Après l'alerte donnée par la police, la Chambre des représentants a avancé à mercredi soir deux votes prévus jeudi, ce qui permettra à ses quelque 430 parlementaires de ne pas revenir dans l'hémicycle avant la semaine prochaine. Plusieurs d’entre eux avaient témoigné du traumatisme vécu début janvier lorsqu’ils avaient dû se cacher des insurgés.

"Renforcement important de la sécurité"

La police a souligné avoir "déjà opéré un renforcement important de la sécurité" du Capitole depuis le coup de force de janvier. Des membres de la Garde nationale patrouillent toujours dans l'enceinte, protégée par des barrières et des fils barbelés.

La sécurité est au cœur des débats cette semaine au Sénat, avec les auditions de plusieurs responsables pour mieux comprendre les failles qui ont mené à l’échec du 6 janvier. Mardi devant les sénateurs, le patron du FBI avait par ailleurs comparé le terrorisme intérieur américain à une métastase qui n’est pas prête de disparaitre.