Espagne : un réseau exploitait sexuellement des transsexuels du Venezuela

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Les victimes n'ignoraient pas qu'elles allaient en Espagne pour se prostituer, mais on leur avait fait miroiter des conditions tout autres. © HO / SPANISH INTERIOR MINISTRY / AFP
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avec AFP
Les victimes étaient "entassées dans des appartements aux conditions de vie inhumaines, obligées de rester disponibles 24 heures sur 24 pour les clients".

La police espagnole a annoncé lundi le démantèlement d'un réseau qui obligeait des personnes transsexuelles à se prostituer dans des conditions terribles en Espagne, après les avoir leurrées pour les faire venir, notamment du Venezuela. "Les agents ont arrêté 14 personnes et libéré 24 victimes entassées dans des appartements aux conditions de vie inhumaines, obligées de rester disponibles 24 heures sur 24 pour les clients auxquels elles devaient en outre proposer différents types de drogues", a relaté la police dans un communiqué.

Les victimes savaient qu'elles venaient pour se prostituer. Un des groupes du réseau, dirigé par un Italien et un Espagnol, exploitait ces personnes dans un appartement de Barcelone, la deuxième ville d'Espagne (nord-est); un autre dans un appartement de Palma de Majorque, dans l'archipel des Baléares. Les victimes n'ignoraient pas qu'elles allaient en Espagne pour se prostituer, mais on leur avait fait miroiter des conditions tout autres.

Le réseau "finançait les implants mammaires et tous les frais de voyage" de ces personnes mais une fois arrivées en Espagne, "leurs papiers leur étaient retirés et elles étaient forcées sous la contrainte à exercer la prostitution pour rembourser une dette de 15.000 euros".

Les victimes trompées par des mensonges. La dirigeante de l'organisation attirait notamment ses victimes en leur mentant, pendant les concours "Miss Trans" organisés au Venezuela : "elle offrait à de jeunes transsexuels et homosexuels la possibilité de venir en Espagne et, pour les convaincre, leur montrait les propriétés qu'elle possédait dans ce pays en leur promettant une grande prospérité économique", selon la police.