Espagne : polémique autour de la villa chic du leader de Podemos Pablo Iglesias

Pablo Iglesias est secrétaire général de Podemos, formation de gauche créée en 2014.
Pablo Iglesias est secrétaire général de Podemos, formation de gauche créée en 2014. © PEDRO ARMESTRE / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Le leader de la gauche radicale espagnole a acheté avec sa compagne une villa pour un montant de 600.000 euros. Une consultation sur son maintien à la tête de Podemos se tiendra bientôt auprès des militants. 

Le couple de dirigeants du parti de la gauche radicale espagnole Podemos, Pablo Iglesias et Irene Montero, se sont dits prêts samedi à renoncer à leurs mandats en raison d'une vive polémique au sein du parti au sujet de leur villa dans une banlieue aisée de Madrid.

Pablo Iglesias, 39 ans, et Irene Montero, 30 ans, sont respectivement le secrétaire général et la porte-parole parlementaire de Podemos, la troisième force politique du pays, qui depuis sa création en 2014 ne cesse de dénoncer le pouvoir de l'élite économique espagnole.

Un prêt hypothécaire sur 30 ans. Le couple a récemment acheté une villa de 270 m2 au milieu d'un vaste terrain avec jardin et piscine pour un montant de 600.000 euros à Galapagar, à l'ouest de Madrid. Il a expliqué vouloir élever "avec un peu d'intimité" les jumeaux qu'il attend pour l'automne, et avoir souscrit un prêt hypothécaire sur 30 ans. Mais cette acquisition a fait scandale au sein de la formation. "Le code d'éthique de Podemos n'est pas une formalité" mais "un engagement à vivre comme les gens ordinaires pour pouvoir les représenter au sein des institutions", s'est ainsi insurgé le maire de Cadix et militant de Podemos, José Maria Gonzalez.

"Un débat s'est ouvert sur notre honnêteté". Au cours d'une conférence de presse samedi à Madrid, Iglesias et Montero ont reconnu qu'un "débat s'est ouvert sur notre crédibilité et aussi sur notre honnêteté". Ils ont annoncé la tenue prochaine d'une consultation auprès des militants, qui décideront s'ils doivent ou non rester à la tête du parti et conserver leurs mandats de députés.

"S'ils nous ordonnent de démissionner, nous démissionnerons", a déclaré Pablo Iglesias, qui a admis ne jamais avoir imaginé que l'achat de sa maison engendrerait une telle polémique.