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En pleine crise avec Bruxelles, que vont se dire Poutine et Loukachenko ?

Nicolas Feldmann, édité par Thibaud Le Meneec . 1 min

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue biélorusse, Alexandre Loukachenko, se rencontrent vendredi après-midi à Sotchi. Face à la pression croissante de l'Union européenne, cinq jours après le déroutage d'un vol et l'arrestation de Roman Protassevitch, les deux dirigeants font plus que jamais front commun.

Encore un. Un nouveau vol Paris-Moscou a été annulé, vendredi matin, soit le troisième depuis le début de la semaine. Il était impossible de décoller car le Kremlin n'a pas donné son feu vert pour changer le plan de vol et éviter le ciel de la Biélorussie. Pour Moscou, l'Union européenne met ainsi "en danger" les passagers alors que Minsk a fait preuve de "transparence" après le détournement d'un avion, dimanche . Vladimir Poutine et Alexandre Loukachenko, qui se retrouvent vendredi après-midi, devraient mettre en scène leur proximité face à Bruxelles.

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Les sanctions planent sur le rendez-vous

Officiellement, c'est avant tout une visite stratégique qui doit se tenir entre les deux chefs d'État. Alexandre Loukachenko est attendu en Russie à 17 heures (16 heures à Paris), dans la résidence d'été de Vladimir Poutine, à Sotchi. Le programme est affiché : coopération économique, rapprochement entre les deux pays… Mais les menaces de sanctions de l'Union européenne vont planer sur ce rendez-vous.

Car pour les Vingt-Sept, il est temps de toucher Alexandre Loukachenko au portefeuille et cela passe par s'en prendre au gaz russe qui transite par la Biélorussie. Pour le moment, Alexandre Loukachenko et son allié russe font front contre Bruxelles, en balayant les (nombreuses) critiques d'un revers de main.

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Le sort de Protassevitch pas évoqué ?

Autre question : le sort du journaliste Roman Protassevitch, arrêté à bord de l'avion détourné dimanche, sera-t-il évoqué vendredi après-midi ? "La Russie et la Biélorussie sont alignées sur un point : les contestations venant de la société civile doivent être arrêtées, voire écrasées, point à la ligne", analyse Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en sciences politiques à l'Université Paris-Nanterre. "Le sort d'un journaliste, aussi visible soit-il aux yeux de la communauté internationale, ne sera pas évoqué. Ou du moins, pas publiquement."

La communauté internationale, elle, maintient la pression sur la Biélorussie. Une enquête a été ouverte, jeudi, par l'agence onusienne de l'aviation civile, afin de faire toute la lumière sur le détournement du vol Ryanair.