En Espagne, Podemos révoque son numéro 3 sur fond de tensions internes

Podemos est en proie à des tensions internes.
Podemos est en proie à des tensions internes. © PEDRO ARMESTRE / AFP
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avec AFP , modifié à
Après de multiples démissions, le parti espagnol Podemos a mis fin aux fonctions de son numéro trois, mardi. Signe de vives tensions entre ses membres.

Le parti de gauche radicale espagnol Podemos, en proie à des tensions internes deux ans après sa fondation, a annoncé mardi la révocation de son numéro trois Sergio Pascual, sur fond de difficiles négociations entre les partis pour la formation d'un gouvernement.

Une "gestion déficiente". Dans un très court communiqué publié dans la nuit, Podemos annonce qu'il met "fin aux fonctions de Sergio Pascual comme secrétaire général d'organisation". "Nous le remercions pour le bon travail réalisé, mais les derniers événements laissent apparaître une gestion déficiente qui a gravement nui à Podemos, dans une délicate période de négociations pour former un gouvernement du changement", selon le communiqué. Le secrétaire général du parti, Pablo Iglesias, assumera les fonctions de Sergio Pascual jusqu'à "la nomination d'un nouveau secrétaire d'organisation par le conseil citoyen national" du parti.

Des divisions internes. Cette révocation de Sergio Pascual, qui reste député, survient après une série de démissions au sein de la section madrilène du parti qui connait également de tensions internes en Catalogne, en Galice et au Pays basque. La presse espagnole rapporte depuis plusieurs semaines des divisions internes sur la stratégie à suivre après les élections du 20 décembre. Les "durs" souhaiteraient que Podemos maintienne une ligne radicale et prenne le risque de nouvelles élections, les plus modérés souhaiteraient que leur parti s'abstienne lors d'un vote d'investiture du socialiste Pedro Sanchez, pour le laisser devenir le nouveau chef de gouvernement.