En Colombie, le déminage a débuté

Près de trois-quarts des municipalités de Colombie sont concernées par les mines.
Près de trois-quarts des municipalités de Colombie sont concernées par les mines. © GUILLERMO LEGARIA / AFP
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avec AFP , modifié à
Sclérosée par les mines, la Colombie a commencé à déminer son territoire, où, du fait de la guerre civile, ces explosifs enfouis sont très nombreux.

La Colombie, deuxième pays du monde le plus affecté par les mines antipersonnel après l'Afghanistan, a commencé à déminer une partie de son territoire dans le but d'être libre de ces explosifs en 2021.

Les trois-quarts des villes de Colombie concernées par les mines. "Les opérations ont débuté cette année dans 40% de la superficie minée du pays, soit 22 millions de mètres carrés", a précisé Rafael Pardo, Haut conseiller pour le postconflit, les droits humains et la sécurité, lors d'une déclaration depuis le palais présidentiel Casa de Nariño, à Bogota.

La Colombie, déchirée par un conflit armé de plus d'un demi-siècle, compte 700 de ses 1.032 municipalités affectées par les mines antipersonnel, et jusqu'à présent seules des opérations pilotes de déminage ont été menées dans certaines régions. Les autorités estiment qu'au total 52 millions de mètres carrés sont "potentiellement affectés" par ces armes, qui ont fait environ 11.500 victimes, dont plus de 2.000 morts, selon Rafael Pardo.

Les Farc vont participer au déminage du pays. La guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), la plus importante du pays, s'est engagée à contribuer aux opérations de déminage, dans le cadre de l'accord de paix signé en novembre avec le gouvernement. Actuellement, la moitié des opérations sont effectuées par une brigade spécialisée de l'armée de terre et le reste par des ONG spécialisées nationales et internationales, a précisé le Haut commissaire.

260.000 morts en Colombie du fait de la guerre civile. Au fil des décennies, le conflit colombien a impliqué une trentaine de guérillas, des milices paramilitaires d'extrême droite et les forces de l'ordre, faisant au moins 260.000 morts, plus de 60.000 disparus et 6,9 millions de déplacés.