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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Le parquet de Sofia, en Bulgarie, aurait découvert un réseau d'espionnage, œuvrant pour le compte du Service des renseignements extérieurs (SVR) russes. Un couple est notamment soupçonné d'avoir transmis des documents confidentiels sur l'Otan et l'Union européenne à l'ambassade de Russie.

Le KGB n'existe plus, mais les agents russes sont toujours actifs, notamment au sein du Service des renseignements extérieurs (SVR). Un couple à la tête d'un réseau de six personnes vient d'être pris la main dans le sac en Bulgarie. Le chef du réseau est un ancien des services de renseignement dont la particularité est d'avoir une épouse titulaire d'une double nationalité russo-bulgare. Un atout dans sa manche pour jouer les intermédiaires.

Rencontre lors d'un match de tennis

Ainsi, il rencontre lors d'un match de tennis des "indics", infiltrés au ministère de la Défense bulgare. Pendant ce temps, sa femme rassemble les informations, concernant des éléments confidentiels sur l'Union européenne et l'Otan, et les transmet à un employé de l'ambassade de Russie. En échange, elle reçoit de l'argent pour rémunérer les membres du réseau.

Le parquet de Sofia dispose de plusieurs preuves : des enregistrements de conversations, des photos de la femme entrant et sortant de l'ambassade. Aucune information n'a pourtant été communiquée sur l'importance des documents transmis. Cette affaire ne va en tout cas pas réchauffer les relations entre Washington, Bruxelles et Moscou.

Cette découverte intervient après l'adoption de sanctions par l'Union européenne et les États-Unis visant des hauts fonctionnaires russes après l'empoisonnement et l'emprisonnement d'Alexeï Navalny.