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Jean-Sébastien Soldaïni, édité par Maxime Dewilder , modifié à
Donald Trump a raconté, dimanche depuis sa résidence privée de Floride, les détails de l'assassinat du général iranien Qassem Soleimani. Quelques secondes après la frappe, "où est-ce mec, Soleimani ?", s'interroge-t-il notamment, avant de conclure : "C'est la dernière fois que j'entendais parler de lui".

Plus de deux semaines après l’assassinat du général iranien Qassem Soleimani, Donald Trump a livré les détails de cet assaut, dimanche, à des donateurs réunis dans le cadre d’une levée de fonds organisée dans sa résidence privée de Floride. Un récit enregistré par la chaîne d’informations CNN et partagé avec un style propre au président américain.

Donald Trump emploie un style sans filtre, pour ne pas dire sans finesse, pour décrire le moment où il a pris la décision de faire tuer Qassem Soleimani. Il rapporte d’abord des propos qu’il attribue au général iranien tels que "nous allons attaquer votre pays" ou "nous allons tuer vos gens". Sa réponse ? "Combien de temps est-ce qu’on doit encore écouter cette merde ?"

"Et puis, boom !"

Des mots crus, qu'il utilise encore pour décrire le moment où il assiste, depuis Washington, au décompte avant la frappe. Ils imitent dans un premier temps des soldats américains, qui l'informent en temps réel. "Ils sont ensemble, Monsieur. Ils ont deux minutes et onze secondes à vivre. Ils sont dans la voiture. Ils sont dans un véhicule blindé qui est en marche. Monsieur, ils ont environ une minute à vivre, Monsieur... 30 secondes, 10, 9, 8..."

Et le président américain d'ajouter : "Et puis, boom !" Donald Trump termine son allocution en expliquant qu'à ce moment-là, il a interrogé ses soldats - "où est-ce mec, Soleimani ?" - avant de conclure, toujours sans retenue : "C'est la dernière fois que j'entendais parler de lui".

Un président qui révèle de tels détails, de cette façon, tout cela dans la salle de réception de sa propriété privée, cela peut choquer. C’est en tout cas pour Donald Trump une façon de montrer ses muscles et de faire le spectacle devant le parterre de riches donateurs républicains acquis à sa cause. C'est aussi perçu comme un hommage aux unités spéciales américaines qui ont mené cette frappe sans dommage collatéral.