Deux nouveaux sites, italien et espagnol, classés au Patrimoine mondial de l'Unesco

Le Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco était réuni à Bahreïn dimanche.
Le Comité du Patrimoine mondial de l'Unesco était réuni à Bahreïn dimanche. © YOAN VALAT / POOL / AFP
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avec AFP
La Médina Azahara, en Espagne, ainsi que le site industriel Olivetti d'Ivrea, en Italie, ont été ajoutés au Patrimoine mondial de l'Unesco dimanche. 

L'Unesco a ajouté dimanche deux nouveaux sites au Patrimoine mondial, a annoncé l'agence des Nations unies réunie à Bahreïn : la Médina Azahara dans le sud de l'Espagne, et la cité industrielle Olivetti de la ville italienne d'Ivrea. 

Symbole de la puissance du califat. Cité califale des 10e et 11e siècles, la Médina Azahara est avec l'Alhambra de Grenade, la mosquée de Cordoue et l'Alcazar de Séville - tous trois déjà classés - l'un des joyaux hérités des près de huit siècles d'Al-Andalus, quand les musulmans gouvernaient dans la péninsule ibérique du 8e au 15e siècle. Le site "apporte une connaissance approfondie de la civilisation islamique occidentale d'Al-Andalus, aujourd'hui disparue, au sommet de sa splendeur", justifie l'Unesco dans un communiqué. La Médina Azahara, de l'arabe Madinat al-Zahra ("la ville brillante"), est un héritage du califat de Cordoue. Sa construction a débuté sept ans après que l'émir Abd al-Rahman III s'autoproclama calife en 929. La ville, entourée de murailles, servait de résidence à la cour, qui y organisait de somptueuses fêtes et y recevait les ambassadeurs étrangers, et hébergeait également des bureaux administratifs. La médina a toutefois fonctionné pendant moins d'un siècle, détruite par les guerres qui mirent fin au califat de Cordoue au début du 11e siècle. Les vestiges, oubliés pendant près de mille ans, n'ont été redécouverts qu'au début du 20e siècle.

Architecture industrielle en Italie. La cité industrielle Olivetti d'Ivrea, dans le nord de l'Italie, a elle aussi été ajoutée dimanche à la liste du Patrimoine mondial. Situé dans la région du Piémont, le site est constitué d'une grande usine, de bâtiments administratifs ainsi que d'édifices consacrés aux services sociaux et au logement imaginés entre 1930 et 1960 par le célèbre entrepreneur, ingénieur et politicien italien Adriano Olivetti (1901-1960). "Conçu par des urbanistes et des architectes italiens de premier plan, cet ensemble architectural reflète les idées du Mouvement communautaire (Movimento Comunità)", explique l'Unesco. "Projet social exemplaire, Ivrea exprime une vision moderne de la relation entre la production manufacturière et l'architecture", ajoute l'agence. La recherche et l'expérimentation étaient une priorité pour Adriano Olivetti qui cherchait à harmoniser le développement industriel avec le respect des droits de la personne et avec la démocratie participative. La cité industrielle devient le 54e site italien inscrit au Patrimoine mondial.

Report de la candidature des sites de la Grande guerre. Plus tard dimanche, l'Unesco a également ajouté à la liste du Patrimoine mondial le Parc national de Chiribiquete en Colombie; la cathédrale de Naumburg en Allemagne; la réserve canadienne de Pimachiowin Aki ainsi que le site archéologique de Göbekli Tepe en Turquie. En revanche, l'examen de la candidature franco-belge des sites funéraires et mémoriels de la Grande guerre a été repoussé à 2021, a fait savoir dimanche l'association "Paysages et sites de mémoire de la Grande guerre". "L'examen est reporté à 2021. Ce report n'est pas dû à un problème de notre dossier, c'est une question de thématique, car la thématique mémorielle est nouvelle", a indiqué Marie-Madeleine Damien, secrétaire générale de l'association, présente à Bahreïn.