Dérapage budgétaire : Madrid propose une hausse d'impôt pour éviter la sanction de l'UE

Le ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos.
Le ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos. © JOHN THYS / AFP
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avec AFP , modifié à
Pour éviter la sanction de l'UE, l'Espagne propose une hausse d'impôts. Le Portugal juge quant à lui toute sanction "injuste".

Le ministre de l'Economie espagnol, Luis de Guindos, a annoncé mardi que Madrid proposerait une hausse de l'impôt sur les sociétés afin de réduire dès 2017 son déficit en-dessous de 3% du PIB et éviter une sanction de l'UE pour dérapage budgétaire.

"Une mesure sur l'impôt sur les sociétés". "Nous allons proposer une mesure sur l'impôt sur les sociétés, (...) une mesure puissante", qui rapportera 6 milliards d'euros, a déclaré Luis de Guindos lors d'une conférence de presse à Bruxelles, retransmise à la télévision espagnole, en présentant ses arguments-phare pour éviter une amende de la Commission européenne. L'Espagne dispose de dix jours pour présenter ses arguments et tenter d'éviter une amende, qui peut atteindre 0,2% de son PIB, deux milliards d'euros.

Réunis dans le cadre d'un conseil des grands argentiers de l'UE à Bruxelles, les ministres des Finances de la zone euro avaient auparavant constaté que l'Espagne et le Portugal "n'ont pas pris les mesures nécessaires" pour corriger leurs déficits.

Des sanctions "injustifiées" selon Lisbonne. "Il est injustifié et contre-productif d'appliquer la moindre sanction au Portugal", a lancé de son côté le Premier ministre portugais Antonio Costa. "Tout ce processus est un contresens", a souligné le chef du gouvernement socialiste devant la presse à Lisbonne, assurant que le Portugal allait ramener cette année son déficit public en-dessous des 3% du PIB "sans recourir à un plan B ou à des mesures exceptionnelles" d'assainissement budgétaire.