La présidente du Parlement européen Roberta Metsola aux côtés du Premier ministre suédois Ulf Kristersson. 1:16
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William Molinié , modifié à
La présidence tournante de l'Union européenne revient à la Suède depuis dimanche 1er janvier. Le pays scandinave, désormais dirigé par un parti soutenu par l'extrême-droite, se tourne de plus en plus vers l'OTAN pour assurer sa sécurité face à la menace russe. Là où d'autres promeuvent une défense européenne. 

Après un bouleversement majeur sur sa scène politique domestique, la Suède a pris depuis dimanche les commandes du navire européen. Intégré à l'UE depuis 1995, le royaume scandinave est dirigé, pour la première fois de son histoire, par un gouvernement soutenu par l'extrême droite. Arrivé deuxième aux dernières élections, les "Démocrates de Suède" ne remettent pas en cause l’appartenance à l’Union européenne mais comptent bien peser dans les prises de position au plus haut sommet de l'État.

Intégrer l'OTAN : priorité absolue de Stockholm

S'agissant des questions migratoires, la Suède pourrait ainsi rejoindre la ligne la plus dure, celle défendue par la Hongrie de Viktor Orban. Sur le volet climatique, le parti d’extrême-droite se montre peu favorable à une politique ambitieuse de décarbonation. Et cela se ressent déjà sur les priorités annoncées par la présidence suédoise puisque la question environnementale n'arrive qu'en troisième position derrière la sécurité et la compétitivité. 

Par ailleurs, la guerre en Ukraine, et récemment le sabotage des gazoducs Nord Stream, ont fait basculer l’opinion publique en Suède. Le royaume, tout comme son voisin finlandais, souhaite plus que jamais rentrer intégrer l'OTAN. L’alliance atlantique est la seule à leurs yeux capables de les protéger face aux Russes. Une lecture que ne partage pas Emmanuel Macron qui souhaite promouvoir depuis plusieurs mois une défense européenne plus intégrée et indépendante.