Crash du vol MH 17 : ce que dit le rapport d’enquête

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M.D avec AFP
Pour les enquêteurs, il n’y a pas de doute, l’appareil a été détruit par un missile sol-air Buk de fabrication russe.

Le vol MH17 de la Malaysia Airlines abattu en juillet 2014 au-dessus de l'est de l'Ukraine a été détruit par un missile sol-air Buk de fabrication russe. C’est ce qu’affirme le Bureau néerlandais de sécurité aérienne dans son rapport définitif publié mardi.

Un tir effectué depuis l’Est. Le rapport précise que le tir a été effectué depuis l'est de l'Ukraine mais ne dit pas qui en est à l'origine. A Kiev, le gouvernement ukrainien a déclaré que l'avion avait été abattu par les forces spéciales russes. Les autorités russes ont contesté pour leur part les conclusions des enquêteurs néerlandais sur le type de projectile à l'origine de la catastrophe aérienne.

S'exprimant quelques minutes avant la publication du rapport des enquêteurs néerlandais, le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, a déclaré qu'il ne faisait aucun doute à ses yeux que l'avion avait été détruit par des éléments des forces spéciales russes.

Une ogive sur le flanc gauche. Dans leur rapport, les enquêteurs néerlandais précisent que l'appareil a été abattu après l'explosion d'une ogive sur le flanc gauche de la cabine de vol. Experts et responsables gouvernementaux occidentaux pensent que l'avion a été détruit, peut-être par erreur, par des rebelles qui l'auraient pris pour un avion de l'armée ukrainienne.

Moscou, qui dément avoir des troupes en Ukraine, penche pour un tir des forces ukrainiennes, voire une attaque d'un chasseur de l'armée de l'air de Kiev. Fin juillet, la Russie a opposé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité qui aurait institué un tribunal international chargé de déterminer les responsables de la destruction du Boeing.

Les autorités ukrainiennes pointées du doigt. Le rapport d’enquête pointe aussi les autorités ukrainiennes qui auraient dû fermer l'espace aérien au-dessus de l'est du pays en raison du conflit. "Nous avons conclu qu'il y avait suffisamment de raisons, pour les autorités ukrainiennes, de fermer par précaution l'espace aérien", a déclaré le directeur du Bureau d'enquête néerlandais pour la sécurité (OVV), Tjibbe Joustra, lors d'une conférence de presse.