"Les corps de 10 victimes ont été retrouvés sur le site de l'accident d'avion. Des analyses génétiques moléculaires sont en cours pour établir leur identité. Les enregistreurs de vol ont été saisis par les enquêteurs et un examen détaillé des lieux est en cours", a déclaré le Comité d'enquête russe sur Telegram. Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, figurait sur la liste des passagers et sa mort a ensuite été confirmée par Moscou ainsi que par la milice qu'il dirigeait.
De son côté, le Kremlin a nié avoir ordonné l'assassinat du milliardaire, jadis proche de Vladimir Poutine et a sommé les paramilitaires de prêter serment de "loyauté" à la Russie, deux mois après leur coup de force avorté. Dmitri Peskov, le porte-parole du président russe, a qualifié de "mensonge absolu" les insinuations de dirigeants occidentaux selon lesquelles le Kremlin avait orchestré le crash de l'avion qui transportait le milliardaire.
Loukachenko soutient le Kremlin
Nombre des détracteurs du régime russe ou de ses ex-partisans tombés en disgrâce ont été tués ou ciblés par des tentatives d'assassinat. Le Kremlin a toujours démenti toute implication. Les enquêteurs ont, de leur côté, affirmé que les investigations suivaient leur cours. Ils ont annoncé en début de soirée avoir récupéré les dix corps des victimes sur les lieux du crash ainsi que les enregistreurs de vol et ont indiqué que des "analyses génétiques moléculaires" étaient en cours pour établir leur identité.
"L'enquête vérifiera minutieusement toutes les versions possibles de ce qui s'est passé", a insisté le Comité d'enquête russe sur Telegram. Le plus proche allié du Kremlin, le président du Bélarus Alexandre Loukachenko, a lui soutenu le Kremlin en affirmant "ne pas pouvoir imaginer" Vladimir Poutine donnant l'ordre d'assassiner le patron de Wagner.