Colombie : un policier blessé lors d'une attaque contre l'ONU

Un policier a été blessé dimanche dans une attaque contre la mission de l'ONU en Colombie.
Un policier a été blessé dimanche dans une attaque contre la mission de l'ONU en Colombie. © AFP
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avec AFP , modifié à
La police soupçonne des dissidents des Farc ou l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste) d'être à l'origine de cette attaque.

Un policier a été blessé dimanche dans une attaque contre la mission de l'ONU en Colombie, chargée de superviser le désarmement des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), a annoncé la police. "Lors de l'attaque a été blessé un policier de 31 ans, qui a été transporté à Cali et son pronostic est réservé", a indiqué une source policière, précisant que l'attaque avait eu lieu à 8 heures locales (15 heures en France).

Ciblés depuis une colline. Les membres de la mission de l'ONU étaient en train de superviser la récupération d'armes et de munitions dans un dépôt des rebelles à Caloto, dans le département de Cauca (sud-ouest), quand ils ont été pris pour cible depuis une colline.

Selon une source policière, les assaillants seraient des dissidents des Farc, mais le commandant de la police de Cauca a lui attribué cette agression à l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière rébellion active du pays avec environ 1.500 combattants, qui participe actuellement à des pourparlers de paix à Quito avec le gouvernement colombien.

Désarmement en cours. La mission de l'ONU en Colombie a annoncé fin juillet avoir vidé plus de 300 caches d'armes des Farc dans le cadre de la dernière phase du désarmement de cette guérilla, mais a mis en doute son achèvement avant la date prévue du 1er septembre. La mission a précisé que la guérilla avait communiqué des informations sur 779 caches, bien que les rebelles aient déclaré en compter plus de 900.

Selon le gouvernement, quelque 300 membres des Farc ne se reconnaissent pas dans l'accord de paix historique signé avec le gouvernement du président Juan Manuel Santos et sont entrés en dissidence. Selon le gouvernement, les dissidents ne pourront pas jouir des bénéfices de l'accord de paix et seront considérés comme des délinquants de droit commun.