Colombie : Hollande érige le processus de paix en "exemple pour le monde"

François Hollande - Juan Manuel Santos
François Hollande a reçu des mains du président colombien un stylo réalisé avec une cartouche, un symbole du processus de paix. © Cesar CARRION / Colombian Presidency / AFP
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avec AFP , modifié à
François Hollande a profité de sa visite en Colombie, la première d'un président français depuis 1989, pour assurer le soutien français dans le processus de paix avec les Farc.

Le président français François Hollande a salué lundi à Bogota le processus de paix en Colombie, qu'il a qualifié d'"exemple pour le monde", assurant son homologue colombien Juan Manuel Santos du soutien de la France. "La communauté internationale doit être à vos côtés, et le premier objectif de ma visite en Colombie est de vous montrer que la France est là, non seulement pour vous soutenir, mais pour vous accompagner", a-t-il assuré.

"Ce que vous avez accompli à travers cet accord pour la paix est  une victoire pour la Colombie", avec la fin de plus de 50 ans de conflit "qui avait fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés", a-t-il affirmé lors de la première visite d'un président français depuis 1989. "Mais c'est aussi un exemple pour le monde. Car ce résultat prouve qu'avec la négociation, le dialogue, la persévérance, la vision, on peut arriver à régler des conflits."

Soutien financier. "J'irai avec vous pour voir sur le terrain une zone de démobilisation, et comment nous pouvons encore accélérer le processus de désarmement, de démobilisation, et donc de mise en œuvre de l'accord de paix", a souligné François Hollande. Les deux présidents sont attendus mardi dans la région de Cali pour inspecter un "mécanisme de suivi" de l'accord de paix entre le gouvernement et les Farc, sous l'égide des Nations unies.

L'accord, signé le 24 novembre entre le gouvernement et les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), prévoit la mise en place de 26 campements à travers le pays, où doivent se regrouper les guérilleros pour déposer les armes dans un délai de six mois, sous supervision de l'Onu. La France participe à hauteur de 17 millions d'euros au fonds européen de 95 millions d'euros d'aide lancé en décembre à Bruxelles.