Climat : "Nous sommes en train de perdre la course", alerte Antonio Guterres

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"Le changement climatique court plus vite que nous, nous sommes en train de perdre la course", a estimé jeudi Antonio Guterres. © JONATHAN NACKSTRAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Le secrétaire général de l'ONU a alerté jeudi lors du Forum économique mondial de Davos sur le combat contre le réchauffement climatique.

"Nous sommes en train de perdre la course" face à l'accélération du changement climatique, faute de "volonté politique", a solennellement mis en garde jeudi le secrétaire général de l'ONU Antonio Gutierres depuis le Forum économique mondial de Davos.

"Une tragédie". "Le changement climatique court plus vite que nous, nous sommes en train de perdre la course et ce pourrait être une tragédie pour la planète", a-t-il lancé lors d'une intervention sur Facebook live. "La volonté politique est absente", a-t-il déploré. "L'évolution est pire que prévu" et "il est donc absolument indispensable d'inverser la tendance", a-t-il insisté, en s'adressant notamment aux quelque 3.000 responsables économiques et politiques réunis depuis le début de la semaine dans cette station des Alpes suisses.

Les engagements de l'accord de Paris "insuffisants".L'accord de Paris sur le climat a été fragilisé par le retrait des Etats-Unis décidé par le président américain Donald Trump, et par la perspective d'une décision similaire du nouveau président d'extrême-droite brésilien Jair Bolsonaro. Mais pour le secrétaire général de l'ONU, les engagements pris à Paris étaient déjà "insuffisants". Dans le cadre de cet accord conclu en 2015, les différents pays avaient convenu de limiter la hausse des températures à moins de deux degrés par rapport aux niveau pré-industriels.

Une volonté politique "absente". "Il faut que les pays prennent des engagements plus ambitieux", a estimé Antonio Guterres, jugeant que "la volonté politique est absente", alors que le changement climatique "est le problème le plus important auquel l'humanité est confrontée". "Nous continuons à subventionner les énergies fossiles, ce qui n'a aucun sens", a-t-il notamment épinglé, appelant également à "mobiliser le secteur financier".