Chelsea Manning, ex-informatrice de WikiLeaks, écrouée pour refus de témoigner

Chelsea Manning avait publié jeudi un communiqué informant qu'elle craignait de retourner en prison.
Chelsea Manning avait publié jeudi un communiqué informant qu'elle craignait de retourner en prison. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancienne informatrice de Wikileaks a été sanctionnée pour avoir refusé de répondre aux questions du grand jury qui doit superviser une enquête sur Julian Assange. 

Chelsea Manning, l'ancienne informatrice de WikiLeaks, a été placée en détention vendredi par un juge pour son refus de témoigner devant un grand jury d'un tribunal de l'État de Virginie, a annoncé son entourage.

L'ex-analyste du renseignement, qui a déjà passé sept ans derrière les barreaux, est sanctionnée pour refuser de répondre aux questions de ce grand jury réputé superviser une enquête sur Julian Assange, le fondateur de WikiLeaks devenu célèbre quand son organisation a publié de milliers de documents confidentiels du département d'État et du Pentagone. Elle restera écrouée tant qu'elle ne reviendra pas sur sa décision ou jusqu'à ce que le grand jury soit dissous, a averti le juge Claude Hilton du tribunal d'Alexandria, cité par le Sparrow Project, une agence de presse et de communication proche des causes de Chelsea Manning.

Elle indiquait jeudi craindre de devoir retourner en prison. Chelsea Manning, devenue par ailleurs une icône des personnes transgenres, avait publié jeudi un communiqué informant qu'elle craignait de retourner en prison. "Un juge va examiner le fondement juridique de mon refus de répondre aux questions devant un grand jury. Le tribunal va peut-être conclure que je suis responsable d'entrave à la bonne marche de la justice et me renvoyer en prison", avait écrit Chelsea Manning, âgée de 31 ans.

Plus de 700.000 documents qui avaient plongé les États-Unis dans l'embarras. En 2010 le soldat Manning, alors prénommé Bradley, avait fait fuiter grâce à Wikileaks plus de 700.000 documents confidentiels ayant trait aux guerres d'Irak et d'Afghanistan, dont plus de 250.000 câbles diplomatiques qui avaient plongé les États-Unis dans l'embarras. L'ex-analyste du renseignement a purgé sept ans de prison sur les 35 de sa condamnation, ayant bénéficié d'une commutation de peine octroyée par l'ancien président Barack Obama. Lors de sa détention, elle avait entamé sa transition vers son identité de femme.