Afghanistan 2:14
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Hélène Terzian, édité par Manon Fossat
Des dizaines de maires de France écologistes et socialistes se disent prêts à accueillir des réfugiés afghans dans leur ville alors qu'une deuxième exfiltration a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi en partance de Kaboul. Certains édiles s'organisent déjà pour ouvrir leurs portes aux réfugiés.

Une deuxième exfiltration de 216 personnes a eu lieu dans le courant de la nuit. Une grande partie des Français qui se trouvaient à l'ambassade et 184 Afghans ont quitté Kaboul et sont attendus à Paris ce mercredi soir. Lundi dans son allocution Emmanuel Macron avait annoncé qu'il était du devoir du pays de protéger ceux qui sont les plus menacés, tout en se protégeant des flux migratoires irréguliers. Des propos qui ont suscité l'indignation d'une partie de la classe politique. Depuis, de nombreux maires, essentiellement de gauche, se disent prêts à accueillir des réfugiés afghans dans leur ville. 

Des appels ont en effet été lancés sur les réseaux sociaux par plusieurs édiles comme Eric Piolle à Grenoble, Grégory Doucet à Lyon, Pierre Hurmic à Bordeaux, Benoît Payan à Marseille ou encore François Rebsamen à Dijon. C'est également le cas du maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, pour qui ouvrir ses portes aux réfugiés afghans est un devoir. "La France est le pays des Lumières et l'Afghanistan tombe dans les mains de l'obscurantisme religieux. Nous avons en outre un devoir d'asile. Et il y a une très forte mobilisation de la part de la communauté afghane de notre ville qui a de la famille là-bas et est très inquiète. C'est aussi notre devoir d'être à ses côtés", a-t-il jugé.

"Construire l'avenir"

Comme lui, les maires s'organisent déjà pour ouvrir leurs portes aux réfugiés. La maire écologiste de Besançon, Anne Vignot, qui tient à interpeller Emmanuel Macron suite à son allocution, travaille avec les collectivités locales pour envisager des structures d'accueil. "Nous avons des résidences qui peuvent être utilisées ainsi qu'un certain nombre de logements qui peuvent être mobilisés un certain temps sur des situations particulières. Parce que non seulement il faut un hébergement d'urgence mais il faut aussi un accueil plus global pour construire l'avenir", a-t-elle estimé.

 

A droite par ailleurs les élus s'inquiètent d'une potentielle vague migratoire. Ce mercredi matin, le maire de Nice Christian Estrosi, a clairement affirmé qu'il ne souhaitait pas recevoir de réfugiés dans sa ville. Nice, dit il, qui a subi les attentats terroristes sur la promenade des Anglais et l'an dernier à la basilique Notre-Dame.