Beyrouth Liban 1:36
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Joanna Chabas édité par Léa Leostic , modifié à
Cinq jours après la double explosion qui a frappé Beyrouth et fait au moins 158 morts, les sauveteurs cherchent encore des survivants dans les décombres, notamment à l’épicentre de l’explosion. Mais le terrain et les conditions sont particulièrement difficiles. Les chances de retrouver des survivants s'amenuisent. Reportage.
REPORTAGE

Le choc de la double explosion qui a ravagé la capitale libanaise mardi, faisant au moins 158 morts et 6.000 blessés, laisse peu à peu place à la colère. Samedi, des manifestations monstres ont eu lieu dans les rues de la capitale, pour dénoncer la corruption dans le système libanais. Pendant ce temps-là, les sauveteurs, parmi lesquels plusieurs français, cherchent encore des survivants dans les décombres, notamment à l’épicentre de l’explosion, un cratère de 43 mètres de profondeur.

A la place du port, il y a désormais une plage, un trou béant rempli par la mer turquoise, et autour, tout est tas de ferraille. Les bateaux sont renversés, les silos éventrés et les pelleteuses déblayent le terrain. Une centaine de secouristes sont toujours à la recherche de survivants, à l’aide de chien renifleurs et de caméras.

Un terrain particulièrement difficile

Le colonel Tissier est en charge des 55 français dépêché à Beyrouth. Dimanche matin, ils n’avaient trouvé aucune victime vivante. Car le terrain est particulièrement difficile. "A cause de l’explosion, il y a eu un effet de blast et de projection de nombreux matériaux. L’environnement est particulièrement déstructuré. Il y a tellement de gravats partout, de fer à béton qu’on a du mal à progresser. A cela s’ajoutent évidemment les conditions de températures, le vent et la poussière qui compliquent le travail des équipes", raconte le Colonel Tissier.

Deuxième mission : assurer la stabilité des bâtiments du centre-ville

Autre difficulté : les secouristes n’ont aucune donnée sur le nombre de personnes manquantes qui sont encore à chercher. La possibilité de trouver des survivants relève désormais du miracle selon le colonel. Son équipe a déjà commencé une deuxième étape de sa mission : s’assurer de la stabilité des bâtiments du centre-ville, pour éviter tout nouvel éboulement.