Quelque 300 policiers et militaires sont mobilisés pour trouver l'individu. 1:28
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avec AFP , modifié à
Quelque 300 policiers et militaires recherchent un militaire d'extrême droite en fuite avec probablement des armes à feu en Belgique. La traque de l'individu, soupçonné de vouloir s'en prendre à l'Etat belge et à un virologue connu, a commencé depuis mardi en fin d'après-midi dans le parc national de la Haute Campine.

Une vaste opération de la police belge engagée pour retrouver un militaire d'extrême droite en fuite probablement avec des armes à feu se poursuivait jeudi dans le nord de la Belgique, selon le parquet fédéral. Jurgen Conings, 46 ans, soupçonné de vouloir s'en prendre à l'Etat belge et à un virologue connu dans le pays, reste introuvable depuis la découverte mardi en fin d'après-midi de sa voiture en bordure d'un parc national dans la province néerlandophone du Limbourg (nord-est).

300 policiers et militaires pour traquer l'individu

Il pourrait s'être retranché dans le parc national de la Haute Campine, vaste espace de 12.000 hectares de forêts et de landes, où depuis mercredi quelque 300 policiers et militaires ont été déployés pour le traquer, selon les médias belges. "Les recherches se sont poursuivies toute la nuit", a simplement indiqué jeudi matin Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral. Elles se concentraient notamment près de lieu où a été retrouvé le 4X4 du militaire de carrière.

A l'intérieur du véhicule se trouvaient quatre lance-roquettes antichar et des munitions, avait indiqué mercredi le parquet. Mais Jurgen Conings est "probablement encore en possession d’un armement plus léger" et reste donc potentiellement dangereux, selon la même source. Les recherches ont nécessité la fermeture d'une portion de l'autoroute E314, à hauteur de Maasmechelen en direction de Genk, un axe qui borde le parc national.

Une trentaine de membres de l'armée belge sous surveillance

Jurgen Conings, soupçonné d'avoir volé des armes lourdes dans la base militaire où il est instructeur, semble déterminé à s'en prendre à des représentants de l'Etat belge et à des personnalités, d'après des écrits retrouvés par les enquêteurs. Parmi ses cibles potentielles figure le virologue Marc Van Ranst, expert parmi les plus en vue en Belgique dans la crise sanitaire. Devenu la bête noire des "anti-masque" et autres opposants aux restrictions de rassemblements, ce scientifique de 55 ans est également coutumier des prises de position contre le racisme et la xénophobie et va régulièrement au clash sur les réseaux sociaux avec l'extrême droite flamande. Il a été emmené avec sa famille dans un lieu tenu secret afin d'y être protégé.

Jurgen Conings compte, lui, parmi la "trentaine" de membres de l'armée belge surveillés par les services du renseignement militaire pour leurs "sympathies" avec l'extrême droite, selon des sources officielles. Pour la même raison, il est également fiché par l'Ocam, l'organisme belge chargé de l'analyse de la menace terroriste. Mais cela ne l'empêchait donc pas d'avoir accès à des armes lourdes grâce à son travail. Alors que les médias locaux s'interroge, la ministre de la Défense a promis qu'une enquête serait ouverte.