Autriche : le chancelier Sebastian Kurz sera confronté lundi à une motion de censure

Sébastian Kurz est affaibli par la crise gouvernementale autrichienne.
Sébastian Kurz est affaibli par la crise gouvernementale autrichienne. © GEORG HOCHMUTH / APA / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Le chancelier conservateur est affaibli par le scandale de l'Ibiza-gate, et le départ de ses partenaires de coalition du FPÖ. 

Le président du Parlement autrichien a fixé au lundi 27 mai la date du vote d'une motion de censure présentée par l'opposition contre le chancelier Sebastian Kurz, affaibli par le départ de ses anciens partenaires d'extrême droite (FPÖ) à la suite de l'Ibiza-gate. Le président du Parlement Wolfgang Sobotka, qui, comme Sebastian Kurz, appartient au parti ÖVP, a précisé mardi qu'il avait jugé préférable "pour une discussion calme et factuelle" que cette motion soit examinée après le scrutin européen de dimanche.

Les sociaux-démocrates et le FPÖ pourraient soutenir la motion 

Depuis la chute samedi de la coalition droite-extrême droite, emportée par une vidéo compromettante pour le leader nationaliste Heinz-Christian Strache, la crise politique s'amplifie en Autriche et menace désormais le chancelier Sebastian Kurz, âgé de 32 ans.

La motion de censure a été déposée par le petit parti écologiste Jetzt mais les sociaux-démocrates et le parti d'extrême droite FPÖ n'ont pas exclu de la soutenir, ce qui leur permettrait de constituer une majorité pour faire tomber le chef du gouvernement avant les législatives anticipées prévues en septembre.

Des législatives anticipées en septembre

Ces législatives ont été convoquées par le chancelier après la diffusion d'extraits d'une vidéo où le chef du FPÖ, Heinz-Christian Strache, était filmé en caméra cachée en train de marchander des contrats publics autrichiens avec la pseudo-nièce d'un oligarque russe à Ibiza, en 2017.

Ce scandale, qui bouleverse la scène politique autrichienne à quelques jours des élections européennes, a entraîné en quelques jours la démission du chef du FPÖ de tous ses mandats, dont celui de vice-chancelier, puis le départ de tous les autres ministres FPÖ du gouvernement. Mais plusieurs responsables de l'opposition estiment que le chancelier Kurz, chef du parti conservateur ÖVP, doit également remettre son mandat avant les législatives anticipées de septembre.