Attentat déjoué contre l'opposition iranienne : la Belgique demande la remise du suspect

Les enquêteurs ont levé la garde à vue de Merhad A., un homme de 54 ans d'origine iranienne, qui reste aux mains de la justice française.
Les enquêteurs ont levé la garde à vue de Merhad A., un homme de 54 ans d'origine iranienne, qui reste aux mains de la justice française. © AFP
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avec AFP , modifié à
L'homme interpellé est suspecté d'avoir été le complice d'un projet d'attentat déjoué contre un rassemblement de l'opposition iranienne qui s'est tenu samedi au nord de Paris.

La Belgique a délivré un mandat d'arrêt à l'encontre du suspect interpellé en France  dans l'enquête sur un projet d'attentat déjoué contre un rassemblement de l'opposition iranienne organisé samedi dernier au nord de Paris, a-t-on appris mercredi de sources judiciaires. La cour d'appel examinera le 11 juillet la demande de remise à la Belgique du suspect interpellé en France.

Comparution jeudi. Qualifié de "complice présumé" par les autorités belges, Merhad A., un homme d'origine iranienne de 54 ans, avait été arrêté samedi à Villepinte où se tenait un rassemblement des Moudjahidine du peuple iranien (MEK). Le même jour, un couple avait été arrêté à Bruxelles en possession d'explosifs, soupçonné d'avoir planifié l'attentat, et un diplomate iranien, contact de ce couple, a été interpellé en Allemagne.

Les enquêteurs ont levé la garde à vue de Merhad A., qui reste aux mains de la justice française, dans l'attente d'une décision sur son éventuelle remise à la Belgique. Il doit comparaître jeudi à huis-clos devant le parquet général de la cour d'appel de Paris pour se voir notifier ce mandat d'arrêt européen, qu'il peut accepter ou refuser. Un magistrat devra également se prononcer sur son éventuel placement en détention provisoire ou sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.

Deux autres personnes arrêtées samedi. Deux jours avant le rassemblement à Villepinte, le parquet français avait ouvert une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), service spécialisé dans l'antiterrorisme et le contre-espionnage. Dans ce cadre, deux autres personnes avaient été arrêtées samedi dans la région de Senlis (Oise) avant d'être finalement mises hors de cause lundi et relâchées.

Le couple de Belges d'origine iranienne interpellé samedi à Bruxelles était en possession de 500 grammes de TATP, un explosif artisanal très instable, dans sa voiture, selon le parquet fédéral belge.