Attaque Niger 1:44
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Nicolas Tonev, édité par Mathilde Durand
Après l’attaque perpétrée contre un véhicule de l’ONG Acted et l'assassinat de ses huit occupants - un chauffeur et guide nigérien et ainsi que six humanitaires français-, les investigations commencent sur place dans des conditions difficiles. Le terrain, immense et accidenté, ainsi que la proximité des pays voisins complexifient la tâche des enquêteurs.

Au Niger, l'enquête a commencé, deux jours après l'attaque contre un véhicule de l'ONG Acted, qui a fait huit morts. Six Français, humanitaires, ainsi que deux Nigériens, le chauffeur du véhicule et le guide du petit groupe, ont été assassinés. Les conditions d'investigation sont complexes : le territoire à fouiller est immense et difficile d'accès. Les techniciens en identification criminelle sont à la recherche de traces des agresseurs, qui auraient pris la fuite à bord de motos. 

Les frontières du Bénin, Burkina Fasso et Nigéria proches

Autour des villages, des militaires patrouillent et dans la brousse, plus personne ne sort à la nuit tombée, confie un guide de la région de Kouré à Europe 1, dans l'incompréhension après l'attaque meurtrière. "On n'a jamais eu des gens qui circulent dans la brousse que l'on ne connait pas. On n'a pas vu de comportements étranges". 

Les forces armées nigériennes sont aidées par l’armée française. Deux Mirages 2000, avions de chasse du groupe Dassault, quadrillent la région et sont relevés, si besoin, par un drone. Les assaillants, djihadistes ou non, sont difficiles à retrouver et la proximité des frontières du Nigéria, du Bénin et du Burkina Fasso laissent craindre le pire. Ils auraient eu le temps de s'y réfugier. 

Si les premières constatations ne sont pas encore connues, l'ONG Acted imagine plutôt une attaque comme une opportunité saisie pour tuer des occidentaux et non d'une embuscade préparée à l'avance. Le parquet antiterroriste français a ouvert une enquête pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Acted va déposer une plainte au pénal, regrettant que la communauté internationale ne garantisse pas davantage la sécurité des travailleurs humanitaires. Emmanuel Macron a convoqué ce mardi un Conseil de défense sur le sujet.