Arrestation d'Assange : Moscou et Snowden dénoncent une atteinte à la liberté

Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a été arrêté à l'ambassade d'Equateur à Londres jeudi.
Le fondateur de Wikileaks Julian Assange a été arrêté à l'ambassade d'Equateur à Londres jeudi. © DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
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avec AFP
Moscou a accusé Londres d'"étrangler la liberté", jeudi, après l'arrestation de Julian Assange, tandis qu'Edward Snowden, lui-même réfugié en Russie, a dénoncé un "jour sombre".

La Russie a accusé jeudi les autorités britanniques d'"étrangler la liberté" après l'arrestation par la police à Londres du fondateur de Wikileaks Julian Assange, réfugié depuis sept ans dans l'ambassade d'Equateur. "La main de la 'démocratie' étrangle la liberté", a réagi sur Facebook la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova. "Nous espérons que tous ses droits seront respectés", a déclaré de son côté le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

"Jour sombre pour la liberté de la presse". Le lanceur d'alerte américain Edward Snowden, lui-même réfugié en Russie, a de son côté dénoncé un "jour sombre pour la liberté de la presse". "Les images de l'ambassadeur d'Equateur invitant la police secrète dans l'ambassade pour traîner dehors un éditeur - que cela plaise ou non - de matériaux journalistiques primés finira dans les livres d'histoire. Les critiques d'Assange peuvent se réjouir, mais c'est un jour sombre pour la liberté de la presse", a indiqué sur Twitter l'ancien consultant de la NSA.

Les dirigeants russes ont exprimé à plusieurs reprises leur sympathie pour le fondateur de Wikileaks. "Pourquoi a-t-on mis Assange en prison ? C'est ça la démocratie ?", avait lancé Vladimir Poutine, alors Premier ministre, en décembre 2010.