Après l'Aquarius, le Lifeline pourrait aussi se tourner vers l'Espagne

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© Hermine POSCHMANN / Mission Lifeline / AFP
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Pierre Herbulot, édité par Romain David , modifié à
Avec 239 migrants à son bord, ce navire affrété par une ONG allemande a déjà essuyé le refus de l'Italie et de Malte d’accoster sur leurs côtes respectives.

Un mini-sommet à Bruxelles et un grand bateau sans port où débarquer. Depuis dimanche, le Lifeline, navire d'une ONG allemande, avec 239 migrants à son bord dont 14 femmes et quatre bébés, ne sait pas où accoster après le refus de plusieurs pays européens. À quelque 2.000 kilomètres de là, plusieurs chefs d'Etat de l'UE se sont réunis, mais sans trouver de solution concrète sur la question migratoire.

À la dérive face à la désunion européenne. Avec le Lifeline, c'est le scénario de l'Aquarius qui est en train de se répéter. Le navire a déjà essuyé le refus de l'Italie, confirmé par le ministre Matteo Salvini lundi soir, et de Malte. Il attend toujours une terre d'accueil. Mais le plus incompréhensible pour Axel Steier, porte-parole de l'ONG qui a affrété le bateau, reste l'incapacité des chefs d'Etat européens à trouver une solution.

"C'est assez étrange de voir ces hommes politiques s'asseoir à une table, boire et manger en parlant de ce qu'ils pourraient changer", ironise-t-il auprès d'Europe 1. "Il y a une chose que les Etats pourraient faire, c'est accueillir ces gens. La France, l'Espagne, l'Allemagne, les Pays-Bas… c'est très simple à faire, faites-le !", lâche-t-il.

La main tendue de Barcelone. Le Lifeline a été ravitaillé dimanche soir par les autorités maltaises en vivres, médicaments et couvertures. De quoi tenir un peu plus longtemps pour les centaines de migrants à bord. Comme pour l'Aquarius avant lui, le navire pourrait éventuellement se tourner vers l'Espagne. Ada Colau, la maire de Barcelone, a tendu une main sur Twitter en proposant le port de sa ville pour accueillir les bateaux de sauvetage en détresse.