Harry et Meghan 1:59
  • Copié
Anais Cordoba, éditée par Manon Fossat , modifié à
Le grand déballage royal du prince Harry et de son épouse Meghan Markle, dans un entretien accordé à Oprah Winfrey, a vraisemblablement terni l'image de la monarchie outre-Manche. Les pensées suicidaires de la jeune femme alors qu'elle était enceinte et ses accusations de racisme ne passent pas auprès de certains Londoniens.
REPORTAGE

C'est un entretien qui a fait l'effet d'une bombe. Interviewés par Oprah Winfrey pour la chaîne américaine CBS, le duc et la duchesse de Sussex, Harry et Meghan, ont dénoncé entre autres le "dénigrement" organisé selon eux par la famille royale britannique à leur égard et les réflexions racistes entendues à propos de leur fils Archie. L'épouse métisse du prince Harry a même fait état de conversations au sein du Palais de Buckingham sur la couleur de peau de son fils lorsqu'elle en était enceinte. Un grand déballage royal qui divise l'opinion publique outre-Manche.

"Une image très brutale de l'institution"

À Londres, après les propos d'Harry et de Meghan, l'image de la monarchie est incontestablement ternie. Le fait que la duchesse de Sussex en soit arrivée à des pensées suicidaires heurte beaucoup de Britanniques. "C'est très choquant. Je m'attendais à de la langue de bois mais pas à ça. Et même si je n'aime pas particulièrement Meghan, ça donne une image très brutale de l'institution", juge Line, une habitante de la capitale.

"La famille royale refuse de se moderniser"

L'autre déclaration coup de poing qui choque les Londoniens, c'est celle pointant le racisme au sein de la famille royale. Meghan Markle suggère en effet que son fils n'aurait pas eu le titre de Prince à cause de sa couleur de peau, même si Oprah Winfrey a plus tard précisé que ni la reine Elizabeth II ni son mari n'étaient responsables de tels propos. Sur cette accusation, les Britanniques sont plus divisés, à l'image de Lisa et Edwin.

"Il y avait peut-être du racisme systémique, comme on en rencontre partout dans la société, mais il faut garder en tête qu'elle a choisi cette famille et cette institution historique", estime la première. Un avis que ne partage visiblement pas son compatriote. "Il y a bien du racisme, mais plus subtil que celui qu'on peut voir aux Etats-Unis. Le monde évolue et on dirait que la famille royale refuse de se moderniser. Ils sont fixés dans une idéologie du passé."

Lundi après-midi, des députés travaillistes ont justement demandé l'ouverture d'une enquête sur les accusations de racisme qui visent la monarchie.