Russie : manifestants devant la justice

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avec Reuters , modifié à

Douze opposants à Vladimir Poutine doivent être entendus jeudi par un juge, en vue de leur procès pour leur participation à une manifestation à Moscou en mai 2012 contre la réélection du chef d'Etat russe à la présidence. Certains accusés dans l'affaire dite "Bolotnaïa", du nom de la place où a eu lieu la manifestation, encourent huit ans de prisons pour incitation à des "troubles de grande ampleur", violences contre les forces de l'ordre, ou les deux à la fois.

La manifestation a eu lieu le 6 mai 2012, la veille de la dernière investiture en date de Vladimir Poutine, qui dirige depuis 2000 la Russie en tant que président ou Premier ministre, et a été le théâtre d'affrontements entre les protestataires et la police. La police accuse les manifestants d'avoir attaqué des agents avec des barrières de métal et d'en avoir blessé une quarantaine. Plusieurs organisations de défense des droits de l'homme affirment que ce sont au contraire les forces de l'ordre qui sont à l'origine des provocations.

"C'est un procès stalinien", affirme Georgi Satarov, ancien conseiller du président Boris Eltsine, et président de l'INDEM, un groupe de défense de la démocratie. "C'est une vengeance (...) On essaie de recourir à la peur pour arrêter le développement du mouvement de protestation."

Vladimir Poutine a de son côté expliqué par le passé qu'il ne souhaitait pas réduire la liberté d'expression, mais qu'il n'accepterait aucune agression contre les forces de l'ordre.