Reiss : "les choses vont traîner" selon Kouchner

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Libérer Clotilde Reiss est une négociation "très compliquée", indique le ministre des Affaires étrangères dans le Monde daté vendredi.

Le sort de la Française Clotilde Reisspourrait "encore traîner pendant plusieurs semaines", a déclaré au Monde Bernard Kouchner. "Je crois que le procureur et le juge iraniens vont nous faire attendre en reportant la date du verdict", a-t-il précisé, selon les propos rapportés par le quotidien dans son édition datée de vendredi.

L'interview a été réalisée mercredi soir au moment où le président syrien Bachar al-Assad regagnait Damas après avoir félicité le président iranien Mahmoud Ahmadinejad pour sa réélection. "Je pense que le président Assad a abordé ces questions lors de ses entretiens avec Ahmadinejad. Il a déjà beaucoup fait : Clotilde Reiss et Nazak Afshar ont été libérées sous caution, c'est une étape positive."

Bernard Kouchner a justifié l'aide de la Syrie pour obtenir la libération de Clotilde Reiss, ainsi que le rapprochement opéré avec Damasdepuis l'élection du président Nicolas Sarkozy en mai 2007. "Dans le problème du Moyen-Orient, la Syrie jouait un rôle considérable. Nous n'avions pas de relation politique normale, ou pratiquement pas. Nous avons décidé de nous rapprocher et d'entretenir des relations plus normales", avait indiqué en début de semaine le chef de la diplomatie française.

Clotilde Reiss, 24 ans, a été libérée sous caution dimanche soir, après 45 jours de détention. Elle se trouve à l'ambassade de France à Téhéran et ne peut pas quitter l'Iran avant le verdict de son procès. Elle avait comparu devant un tribunal le 8 août.