Les Farc confirment la mort de leur chef

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
Jorge Briceno alias "Mono Jojoy" a été tué lors d’un raid par les autorités colombiennes.

Le bureau politique de la guérilla colombienne des Farc a confirmé lundi dans un communiqué diffusé sur internet la mort de son chef militaire Jorge Briceno alias "Mono Jojoy", en appelant les combattants à intensifier leur lutte.

"Avec une douleur profonde (...) nous informons notre peuple colombien et nos frères latino-américains que le commandant Jorge Briceno (...) est tombé en combat, au côté de ses hommes", déclare la guérilla sur sa page internet. La mort du chef militaire de la guérilla avait été annoncée jeudi par les autorités colombiennes, à l'issue d'une opération lancée mercredi 22 septembre dans le département central de Meta.

Un bombardement digne de l'Allemagne "nazie"

Elle n'avait pas jusque-là été confirmée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), opposées à l'Etat colombien depuis 1964. Dans ce communiqué signé du bureau politique (instance dirigeante) et daté du samedi 25 septembre la guérilla accuse l'armée d'avoir mené un bombardement digne de l'Allemagne "nazie" lors de l'opération militaire durant laquelle son principal stratège militaire a été tué.

Elle précise que neuf de ses "camarades" sont également morts lors de cette opération. Les Farc ajoutent que le commandant Pastor Alape a été nommé pour remplacer Jorge Briceno au sein du bureau politique, qui compte sept membres. Elles indiquent qu'un autre homme, proche du "Mono Jojoy", Mauricio Jaramillo, dirigera le puissant "bloc oriental" de la guérilla qu'il commandait. Le bureau politique demande enfin à ses combattants d'ignorer les appels à la démobilisation lancés par les autorités depuis la mort de ce dirigeant historique, qui pourrait, selon les experts, entraîner une débandade au sein de la guérilla.

"Aux combattants révolutionnaires du pays, nous vous appelons à intensifier votre combat et vos efforts vers la liberté et les changements", lit-on notamment dans ce texte. Les Farc seraient encore actives sur près de la moitié du territoire colombien et compteraient quelque 8.000 combattants, selon des estimations officielles.