Le Costa Concordia (enfin) à l'horizontal

Le redressement puis le renflouement sont des opérations titanesques, confiées à l'italien Micoperi et à l'américain Titan pour un coût déjà supérieur à 600 millions d'euros, entièrement à la charge de Carnival.
Le redressement puis le renflouement sont des opérations titanesques, confiées à l'italien Micoperi et à l'américain Titan pour un coût déjà supérieur à 600 millions d'euros, entièrement à la charge de Carnival. © Reuters
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Charles Carrasco , modifié à
EN IMAGES - Le redressement de ce mastodonte de 114.000 tonnes aura duré une vingtaine d'heures.

L'INFO. L'opération a pris beaucoup plus de temps que prévu mais au final, c'est une réussite. Le redressement du Costa Concordia, une opération titanesque inédite, s'est achevé avec succès dans la nuit de lundi à mardi, sous les applaudissements de la foule accourue sur les quais de l'île du Giglio. Vingt mois après le naufrage qui avait fait 30 morts et deux disparus le 13 janvier 2012, les sirènes ont retenti dans le petit port toscan à 4 heures du matin, accueillies par des hourras. 

"L'opération de 'parbuckling' (rotation, ndlr) s'est achevée. Le bateau a atteint la verticale, nous sommes arrivés à zéro degré", a annoncé à la presse Franco Gabrielli, le chef de la protection civile italienne.

Revivez l'opération du redressement du Concordia en 30 secondes :

Près de 20 heures de travail. Entamé lundi matin, l'opération aura duré une vingtaine d'heures. Lundi à la mi-journée, le navire de croisières de 290 mètres de long -plus long que le Titanic et près de deux fois aussi lourd- avait commencé à émerger de l'eau comme un bateau fantôme, la coque noircie par la rouille. Vers minuit, Franco Gabrielli, le chef de la protection civile italienne, avait annoncé que "le redressement (avait) dépassé le niveau fatidique des 24 degrés", la phase finale étant toute proche.

A partir de cette étape, il n'a plus été nécessaire d'exercer une traction sur l'épave à travers 36 énormes câbles d'acier. La rotation s'est poursuivie en remplissant d'eau de mer, à travers des valves, les énormes caissons (hauts comme des immeubles de 7 à 11 étages) placés sur le flanc gauche du navire. Les techniciens ont alors volontairement limité l'entrée d'eau dans les caissons pour que le navire descende se positionner sur des plateformes artificielles créées à cette intention.

concordia 930.2000

© Reuters

Et maintenant ? L'ex-palace flottant sera ensuite vidé de toute présence jusqu'à sa mise en sécurisation, et avant d'éventuelles visites des enquêteurs dépêchés par le parquet de Grosseto, toujours à la recherche des corps de deux disparus, une passagère italienne et un serveur indien. Leurs proches sont attendus mardi sur l'île du Giglio.