La Syrie ferme la porte à la Ligue arabe

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avec AFP

Le régime syrien a fermé la porte mardi à toute solution arabe à la crise et s'est dit déterminé à en finir avec la révolte populaire réprimée dans le sang depuis plus de dix mois. Le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem a rejeté en bloc le plan arabe prévoyant à terme le départ du président Bachar al-Assad, considérant qu'il s'agissait d'une "atteinte" à la souveraineté syrienne, alors que les pays du Golfe ont annoncé le retrait de leurs observateurs de Syrie.

"Fini les solutions arabes", a-t-il lancé lors d'une conférence de presse à Damas s'en prenant à ses pairs arabes qu'il a accusés de "comploter" pour internationaliser la crise en recourant à l'ONU, et de prendre des décisions "en sachant qu'elles seront rejetées" par les autorités" syriennes. "La solution doit être syrienne (...) et porter sur la mise en application du programme de réformes annoncées par le président Bachar al-Assad et sur l'ouverture d'un dialogue national", a-t-il ajouté.

Après avoir adopté dimanche sa nouvelle initiative sur la Syrie, la Ligue arabe a annoncé avoir demandé au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de le rencontrer à New York pour la lui présenter et demander l'appui du Conseil de sécurité. Lui emboîtant le pas, les six monarchies arabes du Golfe ont appelé le Conseil de sécurité, dont ses cinq membres permanents, à "entreprendre toutes les mesures nécessaires pour exercer des pressions sur la Syrie et l'amener à appliquer le plan arabe de paix", selon un communiqué officiel. Elles ont aussi décidé de retirer leurs observateurs de la mission arabe en Syrie.