La Chine prête à la Wallonie deux pandas... dont rêvait la Flandre

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avec AFP
La Chine va prêter deux pandas géants à un parc animalier de Wallonie, la région francophone de Belgique.

La Chine va prêter deux pandas géants à un parc animalier de Wallonie, la région francophone de Belgique, a annoncé mercredi le Premier ministre belge Elio Di Rupo, malgré l'"indignation" du Zoo d'Anvers, situé en Flandre. Les deux pandas, symboles des espèces animales en danger et qui devraient attirer de nombreux visiteurs, devraient arriver au printemps 2014 au parc Pairi Daiza, situé dans la région de Mons, la ville dont Elio Di Rupo a été bourgmestre (maire), a expliqué le parc dans un communiqué. Ils devraient y rester quinze ans, et non 10, la durée habituelle des prêts de pandas, a précisé Pairi Daiza.

C'est le Premier ministre chinois Li Keqiang, qui a annoncé lui-même la nouvelle à son homologue belge, qui effectue actuellement une visite en Chine. "La venue de ces deux pandas constitue un honneur pour la Belgique et illustre la confiance qui existe entre nos deux pays", a déclaré mercredi M. Di Rupo, cité par l'agence de presse belge Belga. Le Zoo d'Anvers, le plus vieux et plus réputé du pays --il a été fondé en 1843 et draine plus d'un million de visiteurs par an-- avait dès mardi fait par de son "indignation" de voir les deux ursidés lui échapper au profit du parc wallon, créé par un investisseur privé il y a une vingtaine d'années seulement. "S'il y a à nouveau des contacts diplomatiques approfondis pour faire venir des pandas dans notre pays, nous aurions au moins pu compter sur le soutien du Premier ministre", avait affirmé la porte-parole du zoo d'Anvers, Ilse Segers.

L'affaire a pris une tournure politique, une élue anversoise du parti indépendantiste flamand N-VA, Zuhal Demir, estimant qu'Elio Di Rupo a utilisé "des moyens diplomatiques" pour donner un coup de pouce à un parc animalier situé dans les environs de sa ville. Les services du Premier ministre ont répondu que seul le parc wallon avait introduit un dossier auprès des autorités chinoises, contrairement à l'institution anversoise, et réfuté tout favoritisme pour Pairi Daiza.