L’iPhone pour se confesser

Une application permet de se confesser via son iPhone.
Une application permet de se confesser via son iPhone. © Reuters
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avec agences
Une application pour effacer ses péchés sur son iPhone a été lancée. Le Vatican désapprouve.

 

Sobrement baptisée Confession, une application lancée aux Etats-Unis propose de tester la foi des croyants et de les guider pas à pas vers l'absolution, via son iPhone, son Ipad ou encore son IPod Touch. Le tout pour 1,99 dollar. Une fonctionnalité qui a même reçu la bénédiction du diocèse de Fort Wayne-South Bend, de l'Etat de l’Indiana.

 

"Exprimer sa foi"

 

Pour vérifier si leur comportement est conforme aux règles fixées par les Ecritures, les utilisateurs sont soumis à plusieurs questions,: "ai-je été impliqué dans des pratiques occultes?", ou "ai-je bien cherché à donner à (Dieu) tout l'amour de mon cœur?".

 

"Notre volonté est d'inviter les catholiques à exprimer leur foi à travers les nouvelles technologies", a expliqué son créateur, Patrick Leinen dans un communiqué. Et pour appuyer son concept, il raconte avoir été inspiré par le pape Benoît XVI, qui a récemment appelé les prêtres à utiliser toutes les possibilités d'internet, mais "avec sagesse", pour porter la parole de l'Eglise.

 

"Éviter tout ambiguïté"

 

Pourtant, le Vatican ne semble pas vraiment apprécier l’initiative. Son porte-parole a en effet indiqué mardi qu’il ne pouvait y avoir de confessionpar l'intermédiaire des iPhone. "Il est essentiel de bien comprendre que le sacrement de la pénitence demande nécessairement un rapport de dialogue personnel entre le pénitent et le confesseur et l’absolution de la part du confesseur présent. Cela ne peut être remplacé par aucune application informatique", a affirmé aux journalistes le père Federico Lombardi, directeur du bureau de presse du Vatican.

 

"Il faut mettre l’accent sur cela afin d’éviter toute ambiguïté, on ne peut parler en aucun cas de ‘confession par iPhone’", a-t-il insisté. "On ne peut pas empêcher quelqu’un de réfléchir en vue de la confessionà l’aide d’outils numériques", a nuancé le porte-parole, soulignant une fois de plus que "cela ne remplace en aucun cas le sacrement". Le mariage de la religion et des nouvelles technologies a ses limites.