L’Inde se cherche un bourreau

La dernière pendaison a eu lieu il y a sept ans en Inde.
La dernière pendaison a eu lieu il y a sept ans en Inde. © Maxppp
  • Copié
, modifié à
Une campagne de recrutement a été lancée à travers le pays, où un homme doit être exécuté.

Les Autorités de l'Assam, un petit Etat du nord-est de l'Inde, ont lancé dans tout le pays une campagne de recrutement pas tout à fait comme les autres. Il s’agit de trouver un bourreau pour pendre Mahendra Nath Das, un condamné à mort de 49 ans.

Une peine capitale sur le déclin

Mahendra Nath Das a été condamné à mort après avoir décapité un homme de son village. La présidente du pays, Pratibha Patil, a refusé le 27 mai dernier sa demande de grâce. Mais son exécution pourrait ne pas être pour tout de suite. En effet, dans un pays où la peine capitale est rarement prononcée - 55 depuis l'indépendance de l'Inde en 1947 - il est devenu difficile de trouver des bourreaux. La dernière pendaison a eu lieu il y a sept ans. Le dernier expert en nœuds coulissants est mort il y a un an et demi et depuis plus personne n’a pris le relais.

Bourreau, tout un métier

Force est de constater que le métier ne suscite plus de vocations. Les bourreaux "freelance" ne sont payés que deux ou trois euros la tête. Ces derniers doivent réunir trois critères : être un homme, avoir moins de 58 ans, et mesurer plus d’1m65. Le bourreau doit savoir graisser la corde avec du savon et surtout la tester avec des sacs de sable du même poids que le condamné à mort.

Les autorités pénitentiaires peuvent en dernier recours demander à un détenu d’accomplir la tâche mais il est interdit en Inde d’obliger qui que ce soit à donner la mort.