L'idée d'une contribution des plus riches pour faire face à la crise et réduire le déficit public fait son chemin en Espagne, après la taxe sur les hauts revenus décidée en France et à l'approche des élections anticipées du 20 novembre. Alors que le parlement espagnol se réunit mardi sur le projet de réforme constitutionnelle visant à inscrire l'équilibre budgétaire dans la loi fondamentale, le porte-parole du gouvernement José Blanco a affirmé dimanche que le programme électoral socialiste inclurait "une augmentation des impôts des riches".
Le candidat socialiste Alfredo Pérez Rubalcaba a déjà indiqué qu'il prévoyait de réintroduire un impôt sur le patrimoine des grandes fortunes. Le gouvernement l'avait supprimé en 2008, suivant une promesse d'avant-crise. Mais en mai 2010, son chef, José Luis Rodriguez Zapatero, avait affiché sa volonté de rétablir un impôt pour les plus riches, face au mécontentement suscité par les mesures de rigueur annoncées.