Disparition du vol d'Air Algérie : "le timing est inquiétant"

© MaxPPP
  • Copié
, modifié à
INTERVIEW E1 - Toutes les pistes sont ouvertes sur la disparition de l'avion d'Air Algérie dans le ciel malien. Celle du terrorisme aussi.

L'INFO. Un avion de la compagnie Air Algérie a disparu dans le ciel malien, avec 54 Français à bord. Pour l'heure, aucune piste n'est privilégiée sur les raisons de cette disparition. Mathieu Guidère, spécialiste du terrorisme et des groupes islamistes, s'est inquiété sur Europe 1 du "timing et lieu" de cette disparition.

 Disparition d'un avion d'Air Algérie : "le...par Europe1fr

Le spécialiste rappelle que "nous sommes dans les trois derniers jours du Ramadan et en particulier la nuit du Destin, très recherchée par les djihadistes en général comme une sorte de nuit du martyr en quelque sorte". Selon le spécialiste, de nombreux djihadistes profitent de cette journée pour "mener des actions très meurtrières dans différents endroits".

>> LIRE AUSSI - Des Français à bord de l'avion d'Air Algérie

Par ailleurs, le lieu de la disparition a de quoi inquiéter. Le Boeing 717 s'est évanoui 50 minutes après son décollage de Ouagadougou, dans le nord du Mali, où "la situation, malgré l’intervention française, n’est toujours pas sous contrôle.

Des missiles dans la région. Est-il possible dans ce cas d'envisager un scénario comme celui du vol MH17 en Ukraine ? Pour Mathieu Guidère, "les groupes affiliés à AQMI, en particulier le groupe dissident, Al-Mourabitoune, sous la responsabilité d’un Algérien Mokhtar Belmokhtar, dispose des moyens" pour abattre un tel avion. En effet, ses combattants sont en contact avec "les milices libyennes et les groupes djihadistes qui ont fui le nord du Mali sous l’intervention française. Un certain nombre de ces groupes, de ces cheikhs sont allés en Libye se fournir et s’entraîner", explique le spécialiste.

"Bien évidemment, on ne peut pas exclure que ce qui s’est passé ait inspiré ce type de groupes au nord du Mali", conclut Mathieu Guidère. 

>> LIRE AUSSI - L'avion volait "à son altitude de croisière"