DSK : la victime présumée "est dans un lieu sûr"

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avec Sébastien Krebs et AFP , modifié à
"Le monde est sens dessus dessous pour elle", ont expliqué, mardi, son avocat et son frère.

Pour la première fois, l'entourage de la victime présumée de Dominique Strauss-Kahn s’est exprimé, mardi. Son avocat, d'abord, à la télévision américaine CNN, mais aussi son frère, manager d'un petit restaurant à Harlem. Blake, qui souhaite avant tout protéger sa soeur, est entouré d'une nuée de caméras mardi dans l'établissement. "Elle se reconstruit tout doucement. C’est tout, merci, je suis très fatigué, épuisé. Je voudrais simplement me reposer, s’il vous plaît", lance-t-il aux journalistes

Son récit, Blake ne le livre qu’en petit comité. Sans micros. C’est lui que Nafissatou Dialo a appelé en premier, juste après l’agression. "Elle ne s’arrêtait pas de pleurer", raconte-t-il. Alors il a tout fait pour la mettre à l’abri. "Je l’ai installé dans un lieu sûr", dit-il. Un lieu qu’il garde secret.

"Elle n'a pas pu rentrer chez elle"

Et ce qui le met en colère, c’est qu’on puisse penser que sa soeur a pu tout inventer. La théorie du complot, personne n’y croit ici, surtout pas Ibrahim, un ami de la famille. "Ce n’est pas quelqu’un qui ment. Elle est honnête. Elle est correcte. Elle n’est pas ce genre de personne", assure-t-il au micro d'Europe 1. "C’est juste une mère de famille qui travaille dur. D’ailleurs, c’est ce qu’elle faisait. Elle faisait juste son travail. Alors cette théorie du complot, c’est une fausse piste."

D’ailleurs, Nafissatou ne savait pas qui l’avait agressée. C’est son frère qui raconte lui avoir expliqué qui est DSK. C'est lui, aussi, qui, ne connaissant pas, en a trouvé un sur Internet. Me Shapiro s'est exprimé mardi. Selon lui, la jeune femme qui accuse le patron du FMI d'agression sexuelle, vit un traumatisme "extraordinaire". "Le monde est sens dessus dessous pour elle", a déclaré Me Shapiro à propos de sa cliente, une femme de chambre de 32 ans.

Puis l’avocat a détaillé les bouleversements dans la vie de sa cliente : "Depuis que c'est arrivé, elle n'a pas pu rentrer chez elle. Elle ne peut pas retourner travailler et elle n'a aucune idée de quoi l'avenir sera fait", a-t-il assuré avant de préciser qu’elle était "une personne qui travaille dur, une mère célibataire qui élève seule une adolescente de 15 ans".