Crise : les Européens renoncent aux vacances

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avec AFP

Signe de la crise qui pèse, à peine plus de la moitié (54%) des Européens prévoient de partir en vacances cet été, ce qui constitue un recul de 4 points par rapport à 2012 et le taux le plus bas depuis 2000, selon le baromètre Ipsos-Europ Assistance publié jeudi. Les intentions de départs entre juin et septembre des Européens étudiés (Français, Allemands, Britanniques, Italiens, Espagnols, Belges et Autrichiens) ont même chuté de 12 points par rapport à 2011, d'après l'enquête réalisée du 11 février au 23 mars auprès d'un échantillon représentatif de 4.048 personnes. "La crise pèse de façon durable. Il y a une corrélation évidente entre son intensité et le recul des intentions de départ en vacances, et le poste des vacances n'est plus un sanctuaire des loisirs, même chez les Français", a résumé pour l'AFP le directeur général d'Europ Assistance, Martin Vial.

Les pays du sud de l'Europe, où il y a le plus de chômage, sont les plus concernés. Moins d'un Espagnol sur deux compte partir en vacances d'été (42%, -9 points). Et les intentions de vacances des Italiens affichent 10 points de recul en un an à 53%. La baisse est également forte en Belgique (59%, -10 points) et en France (62%, -8 points), relativement épargnés jusque-là.
Parmi les sept pays étudiés, les Français restent néanmoins les plus enclins à partir, reflet de leur relation particulière avec les vacances, relève l'institut Ipsos. Les intentions de départs des Allemands et des Autrichiens sont assez stables, à 52% et 57%, et seules celles des Britanniques progressent (56%) après avoir reculé de dix points en 2012. Côté budget, 47% des Européens interrogés et 58% des vacanciers déclarés disent vouloir faire des économies sur les vacances, Espagnols en tête. Les Français sont ceux qui comptent le moins se serrer la ceinture. Globalement, le portefeuille moyen se maintient au niveau de l'an dernier, autour de 2.100 euros (Royaume-Uni exclu).