Concordia : deux nouveaux corps retrouvés

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B.P. avec AFP , modifié à
Cette nouvelle découverte porte à quinze le nombre de personnes tuées dans le naufrage.

Les recherches ont permis aux secouristes de retrouver deux nouveaux corps suite au naufrage du Costa Concordia le 13 janvier. Il s'agit de deux femmes, dont l'identité n'a pas encore été établie. Cela porte à quinze le nombre de personnes tuées lors du drame. Les deux corps, retrouvés près du café internet, doivent maintenant être extraits de l'épave.

Dix-sept personnes sont encore portées disparues parmi les 4.229 passagers et membres d'équipage du Concordia. Mais les recherches se font dans des conditions difficiles, selon un garde-côtes. "Le navire bouge, ce qui est très dangereux. Les risques sont grands mais nous nous devons de répondre aux attentes des familles", a-t-il expliqué samedi.

Des recherches "incroyablement complexes"

"Nous n'avons fixé aucune limite de temps aux recherches" dans l'épave du Concordia, échoué à demi-immergé à une trentaine de mètres de la rive du Giglio, a précisé Franco Gabrielli, le chef de la Protection civile.Toutefois, il a pointé l'"incroyable complexité" de ces recherches. Il a expliqué que chaque descente dure 45 minutes et ajouté qu'"ouvrir certaines portes sous l'eau signifierait (pour les plongeurs) être écrasés par des monceaux de meubles".

La vidéo de présentation du navire montre l'étendue de cette ville flottante :

Les plongeurs "accomplissent un travail héroïque", a estimé le curé du Giglio, Lorenzo Pasquotti, en remerciant les pompiers de lui avoir rapporté la statue de la Vierge qui se trouvait dans la chapelle du navire. Les familles des victimes ont participé dimanche à une messe dans la petite église du Giglio, où la nuit du drame il a accueilli des centaines de naufragés trempés, épuisés et transis de froid.

Les chances de trouver des rescapés encore en vie sont désormais "réduites au minimum", a reconnu samedi Cosimo Nicastro, porte-parole des garde-côtes. "Il faudrait un miracle", a-t-il estimé pour qu'ils aient survécu même grâce à la formation d'une bulle d'air, compte tenu de "la température très basse de l'eau".

Eviter une marée noire

Ce dernier a institué un comité technico-scientifique pour analyser les relevés des instruments (robot, radar au sol) qui surveillent les mouvements du navire, dont les secours redoutent qu'il ne glisse vers les hauts fonds. Le déplacement du paquebot sur les rochers est de seulement quelques millimètres par heure mais une accélération du phénomène est toujours à craindre.

Et outre les corps des disparus, l'épanchement du fioul contenu dans le navire inquiète les autorités. "Notre objectif est de retrouver les disparus, de savoir ce qu'ils sont devenus, mais nous avons aussi comme priorité d'éviter un désastre écologique", a déclaré Franco Gabrielli. Il a souligné qu'"il y a déjà eu pollution de l'environnement car le navire transportait de l'huile, des solvants, des détergents, tout ce qui sert à une 'ville' de 4.000 habitants".

La compagnie néerlandaise SMIT, chargée de pomper le fioul et le gazole du Costa Concordia, vient d'obtenir le feu vert des autorités italiennes pour lancer l'opération. Le Concordia renferme quelque 2.380 tonnes de mazout dans ses réservoirs et risque de provoquer une énorme marée noire.